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Un plan d’action est établi pour la conservation des collines d’Oka

Les représentants des organismes de la Coalition des Montérégiennes lors de la conférence de presse du 4 avril dernier

Un plan d’action est établi pour la conservation des collines d’Oka

Publié le 24/05/2023

La Coalition des Montérégiennes a dévoilé, en conférence de presse, de nouveaux plans de conservation du Mont Rigaud et des collines Montérégiennes. Établi sur cinq ans, ceux-ci s’arriment avec l’objectif du gouvernement de protéger 30% des milieux naturels d’ici 2030. Éco-corridors laurentiens, l’un des douze organismes affiliés, sera en charge des collines d’Oka.

« On travaille pour les monts des Laurentides, dont les collines d’Oka », précise Marilou Deschenes, coordonnatrice des programmes et du financement d’Éco-corridors laurentiens, à la suite de conférence de presse tenue en avril dernier« C’est pourquoi on a eu le mandat de faire un plan de conservation pour [celles-ci]. »

Si l’organisme s’est engagé dans le projet il y a environ un an, d’autres membres de la coalition travaillent depuis plus de vingt ans à la protection de leurs milieux respectifs. Ensemble, ils prévoient inciter les propriétaires, municipalités et gouvernements à poser des gestes concrets afin de « porter d’une même voix la connectivité des collines Montérégiennes », d’après Marilou Deschênes.

Un total de 150 M$ demandés

Lors de la COP 15 tenue en décembre dernier, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques et de la Faune avait annoncé un montant « historique » de 650 M$ attribué à la conservation de la biodiversité. Il est maintenant l’heure pour la coalition des Montérégiennes de réclamer une part de cette somme. L’organisation espère obtenir 60 M$ du gouvernement provincial. Elle sollicite, en parallèle, 60 M $ du gouvernement fédéral et 30 M $ en donations privées, pour un total de 150 M$.

« On a reçu du financement pour réaliser nos plans de conservation, maintenant, ce qu’on veut, c’est avoir du financement pour les mettre en œuvre. », déclare Marilou Deschênes. 

Des milieux vulnérables

Constituées d’une dizaine de massifs rocheux de même formation géologique, les collines Montérégiennes s’étendent de Mégantic jusqu’à Oka, en passant par le Mont Saint-Hillaire et le Mont Royal. À leur extrémité, les collines d’Oka se sous-divisent en huit petites formations réparties dans le parc national et les terres privées. Elles chevauchent la MRC de Deux-Montagnes et Mirabel.

En plus des changements climatiques et de la présence d’espèces exotiques envahissantes, le développement humain exerce des pressions sur les collines d’Oka et les « isole », selon Éco-corridors laurentiens.

« La création de routes fait des barrières au déplacement de la faune », explique Marilou Deschênes. « On se trouve dans une matrice à la fois très urbaine et très agricole, composée majoritairement de terrains privés. Notre territoire est donc très fragmenté et les collines d’Oka sont isolées de plus en plus. »

L’organisme souhaite donc rétablir les liens naturels entre les monts. Parmi les actions envisagées, il est notamment question d’intégrer des corridors écologiques locaux entre les collines, de recréer des zones riveraines le long des cours d’eau et de sensibiliser les propriétaires sur les pratiques en conservation.

Les fiches synthèses des plans de chaque mont ainsi qu’une expérience immersive sont disponibles au https://bit.ly/PlanRegionalMonteregiennes.