L’eau s’éclaircit à Sainte-Marthe-sur-le-Lac

Les autorités se veulent rassurantes. « Il s’agit d’épisodes d’eau colorée et non pas de dégradation de l’eau. » Dans un courriel transmis au journal l’Éveil, le maire précise qu’il n’y a jamais eu de contaminant. Des minéraux, explique François Robillard, se retrouvent naturellement dans l’eau, comme dans toute eau de source.

Il précise que la problématique réelle concerne « le niveau d’enlèvement du manganèse, un élément métallique essentiel, naturellement présent dans l’eau. »

Plus de temps

L’eau à Sainte-Marthe-sur-le-Lac subit un traitement biologique à travers le remplacement du filtre défectueux, qui a besoin de temps pour se rétablir, fait comprendre le maire. « Le rétablissement est plus lent qu’avec un procédé chimique, il s’agit d’un phénomène connu. »  Malgré cette lenteur du processus, les autorités municipales se montrent optimistes : « Par ailleurs, nous constatons une amélioration continue, les résultats progressent de semaine en semaine. »

Les tests effectués, à l’interne ou par une firme mandatée, ont respecté les normes gouvernementales, malgré le bris d’un des trois équipements dédiés à l’enlèvement du manganèse, précisent les responsables.

« Comme il s’agit d’un traitement biologique, c’est dans l’analyse des résultats qu’on a constaté une baisse de performance dans le média filtrant », expliquent les responsables. C’est à la suite de ce constat qu’une inspection a été réalisée, donnant lieu au remplacement du média.  

En raison de cette situation, les responsables affirment qu’ils réaliseront des inspections plus fréquentes. Les recommandations du fabricant sont claires. L’inspection doit se faire annuellement.

Interrogées sur l’intégration de technologies durables, les autorités répondent : « C’est ce qui sera regardé dans la préparation des projets à venir dans les prochains mois. »

Pour une meilleure gestion de la consommation

Les autorités appellent les citoyens à une consommation modérée de l’eau afin d’en maximiser le traitement biologique. Il s’agit, croit la Ville, de parvenir à une meilleure qualité du produit final distribué.

 « Une surconsommation d’eau potable aux heures de pointe, notamment pour des usages non essentiels comme pour l’arrosage des pelouses, le lavage des voitures ou encore l’entretien des surfaces extérieures engendre une augmentation de la production d’eau à l’usine, » déclarent-elles.

La Ville a mis en place un système de signalement, lui permettant de comptabiliser les adresses touchées par des épisodes d’eau colorée. Les responsables se réjouissent de la collaboration obtenue des citoyens jusqu’ici. « Nous sommes heureux de la collaboration des citoyens qui nous ont soumis un formulaire de signalement. Ils reçoivent une réponse automatiquement et nos équipes contactent les citoyens lorsque nécessaire. »

Des investissements majeurs en vue

La Ville a procédé à l’expropriation d’un terrain afin d’y implanter le futur garage municipal et le réservoir d’eau potable. Il s’agit de bonifier l’usine d’eau potable et de construire un réservoir, précisent les autorités municipales. Une programmation à la TECQ a été déposée le 8 mai dernier, prévoyant des investissements au cours du prochain mandat, selon le Programme triennal d’immobilisation.

Les projets d’amélioration de la qualité de l’eau sont estimés à plus de 15 M$.