C’est du moins ce que raconte le livre destiné aux enfants intitulé Nico, à l’Académie des oiseaux, qui est publié pour une première année et disponible à la boutique nouvellement aménagée sur le site de Nid’Otruche.
Dans les pages de ce bouquin écrit par Annie Bugueiro, conjointe de Nicolas Charbonneau, fondateur de Nid’Otruche, et illustré, entre autres, par leur fille, Éloan Charbonneau, on y raconte l’histoire de Nico, aujourd’hui mascotte de la ferme, un oiseau bien différent des autres, étant une autruche. Le geai moqueur ne se gêne d’ailleurs pas pour le lui rappeler, se demandant, notamment, si une branche sera en mesure de le supporter, vu sa grosseur.
«Dans mon pays, les autruches ne se juchent pas dans les arbres, mais gardent les deux pieds sur terre. Le ciel, ce n’est pas fait pour moi» , lui répond-il.
Heureusement pour la famille Charbonneau qui exploite la ferme Nid’Otruhe depuis plus de 20 ans. Il s’agit bien sûr d’un centre d’interprétation au sujet de l’autruche –les Charbonneau en ont plus de 200– mais aussi d’autres animaux, tels des émeus et des chevaux, pour ne nommer que ceux-là.
Viande rouge
Qui dit ferme, dit évidemment produits de la ferme. Nid’Otruche ne fait pas exception à la règle. En s’y présentant en famille, ou entre amis, on peut y goûter, et se procurer, différents mets. Le filet mignon d’autruche, «le meilleur filet mignon qui soit» , de dire Nicolas Charbonneau, est une viande rouge qui ressemble étrangement au bœuf, mais dont le goût diffère.
La poutine à l’effiloché d’autruche, le burger d’autruche et les hot-dogs d’autruche sont d’autres mets que les visiteurs voudront certainement essayer lors de leur prochaine visite, pour laquelle ils doivent prévoir «un bon deux heures» .
Quant aux gens qui pourraient être offusqués qu’on vende de la viande d’autruche chez Nid’Otruche, M. Charonneau la décrit comme une ferme safari.
«Au Nid’Otruche, affirme-t-il, nous avons un énorme respect pour celles qui se donnent en nourriture pour nous. Nous aimons nos animaux, mais oui, nous en mangeons. C’est-à-dire que nous vivons de notre ferme, de notre élevage.»
En fait, les seules autruches qui sont épargnées, sont les mâles reproducteurs. Ils ont tous un nom et font en quelque sorte partie de la famille.
«On s’attache à eux. Quant aux jeunes, on essaie de ne pas trop s’attacher, car nous savons qu’ils vont partir pour la viande. Mais c’est une viande qui a été aimée et respectée. Il n’y en a pas de meilleure!» d’ajouter M. Charbonneau.
Nid’Otruche est la plus importante ferme agrotouristique au Canada. En plus des visites guidées, qui comprennent une visite de la pouponnière ainsi qu’un accès direct à certaines autruches, de la boutique gourmande et des souvenirs (dont une peluche miniature de la mascotte Nico), on y offre aussi des demi-journées et des journées pleines d’interprétation.
Pour en savoir plus, ou connaître les prix, il suffit de visiter [nidotruche.com].
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