«La fermeture des centres de conditionnement physique nous est apparue comme inévitable, mais regrettable», lance d’emblée Marc Ciminelli, copropriétaire du Gym Extrême de Saint-Eustache avant d’ajouter que ses membres se conformaient pourtant volontiers aux mesures mises en place et que surtout, aucun cas de contamination à la COVID-19 n’avait été soulevé parmi ses clients ou membres du personnel.
«C’est malheureux, dit-il, parce que plusieurs ont besoin de s’entraîner pour sécréter des hormones de relaxation et de bonheur et ainsi éviter de tomber dans la mélancolie, l’angoisse et même la dépression. On vient fragiliser un ‘écosystème’ qui risque de dégringoler dans une spirale vers le bas, entraînant la culture de sentiments négatifs et fragilisant la résilience de certaines personnes.»
«C’est totalement injustifié. Beaucoup de proprios que je connais vont rester ouvert au privé», de renchérir Philippe Massicotte, propriétaire de PM Fitness à Blainville et membre fondateur de la Coalition des studios d’entraînement privés, association qui regroupe quelque 150 propriétaires de studios comme le sien.
«Nous nous renseignons actuellement sur la légalité des mesures prises par le gouvernement», ajoute celui qui n’a pas l’intention de rester les bras croisés puisque cette décision pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour certains entrepreneurs.
Alex Morgan du Tristar Gym Rive-Nord est l’un de ceux-là. Il était à trois jours d’ouvrir son établissement lorsqu’il a été forcé de reporter.
«Je suis content de voir que les gens se lèvent face a cette nouvelle mesure», a-t-il indiqué.
«La décision ne met pas en péril la survie de notre établissement pour le moment, de renchérir Marc Ciminelli du Gym Extrême. On s’entend que la première vague nous a fragilisé, c’est certain. La fermeture de 20 jours en octobre vient nous fragiliser davantage, mais on tient bon», affirme-t-il, conscient que ce ne sont pas tous les propriétaires de gyms qui sont dans son cas.
Sports de combat aussi
La pratique des sports de combat et d’équipe a aussi été mise K.O. en zone rouge. Après une longue bataille avec Québec qui lui avait permis de rouvrir son dojo au début de septembre, après 6 mois d’inactivité, le Thérésien Patrick Kearney, président de Judo Québec et gestionnaire du Dojo de Blainvillle, doit repartir en cavale, bien que dit-il, «la situation soit différentes d’il y a quelques semaines où les sports de combat étaient les seuls encore confinés».
«Actuellement, la situation touche tous les sports organisés, hockey baseball, football etc.. Je me sens conforté que les sports de combat soient maintenant considérés sur le même pied que les autres sports.»
M. Kearney précise toutefois que le volet sport-études en judo, offert à l’école Saint-Gabriel, va poursuivre en ne faisant que des entraînement en préparation physique et en respectant les mesures sanitaires.
«Je me console comme président de la fédération de savoir que les régions en zones jaunes et oranges puissent pratiquer», a-t-il conclu.
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