Du « green » à l’innovation
« Il y a une dizaine d’années, la Ville a fait l’acquisition du terrain de golf dans le secteur industriel. C’est un terrain qui était en zone blanche. Ça c’est majeur, car il n’y avait pas le besoin de dézoner », explique M. Bellemare. Ce terrain, en zone non agricole, mais habitable, a bénéficié dès le début de tous les appuis nécessaires pour voir le jour. Le projet s’est déployé en deux phases, avec « 2,5 M de pieds carrés développés en espace résidentiel et « 5M de pieds carrés » en espace industriel. Il reste aussi la phase trois, c’est-à-dire les derniers terrains qui étaient surtout sur l’espace Adessa ont été vendus à Broccolini qui complétera le développement.
L’orientation écologique du projet est une de ses caractéristiques signatures et c’est maintenant au tour de l’Innoparc Agricole de créer les nouvelles règles du jeu. La ville a acquis plusieurs petits lots de terres arables n’appartenant pas à des agriculteurs dans le but de les rendre accessible à des projets de relève agricole, qui n’auraient pas les moyens d’acheter une terre de dimension plus conventionnelle. « On souhaite des projets écoresponsables, de l’agriculture bio-intensive et régénératrice. On ne veut pas de production industrielle. On a rendu de petits terrains disponibles dans le but de favoriser les cultures émergentes. Ça se veut un pôle d’intégration de projet en agriculture bio intensive », explique Valérie Toupin-Dubé.
Partenariat académique
De plus, une partie des terres est louée au Collège Lionel-Groulx qui offre son volet théorique en agriculture au 1, Place de la Gare, à Saint-Eustache, et qui offre le volet pratique sur les terres susnommées. « On a une entente avec eux, éventuellement ils auront la possibilité de devenir propriétaire. Le concept de l’Innoparc, c’est à la fois la formation académique et rendre disponibles des terres arables à proximité du milieu urbain. De faciliter les contacts entre la production primaire et le consommateur. »
Ce modèle d’agriculture circulaire, favorisant les productions nichées et facilitant la distribution de proximité, est parfaitement dans l’air du temps et on espère bâtir sur les succès de l’Albatros. À travers cette initiative, Saint-Eustache démontre qu’il est possible de conjuguer innovation, développement économique et durabilité. Il sera intéressant de voir les prochaines étapes de l’Innoparc se déployer devant nos yeux, et d’en goûter les résultats dans nos assiettes.
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