Saviez-vous que Blade Runner, réalisé par Ridley Scott en 1982, n’a pas eu le succès escompté en Amérique au point de vue critique et monétaire? C’est grâce au public international qu’il gagne en popularité, jusqu’à devenir culte. C’est un réalisateur de chez nous, Denis Villeneuve, qui a la lourde tâche de prendre la relève pour cette seconde partie (Ridley Scott agit à titre de producteur). N’ayez crainte, car il reste fidèle à l’esprit du film d’origine, sur le fond comme sur la forme.
Les événements se passent en Californie en 2049, alors que la planète se relève péniblement de la crise de l’écosystème de 2022. Une entreprise a racheté la Tyrell Corporation afin de fabriquer de nouvelles entités technologiques. Les Réplicants demeurent toutefois interdits et les Blade Runner sont parfois appelés pour les éliminer. C’est le rôle de K, un officier solitaire. Envoyé sur une ferme isolée, il découvre dans le sol une valise contenant un secret vieux de 30 ans. En enquêtant, le policier réveille des forces obscures et se met à dos des gens puissants qui cherchent à enterrer le passé.
Enquête policière et quête identitaire
Dès la scène d’ouverture, on se retrouve à nouveau plongé dans une ambiance futuriste, sale, poussiéreuse, avec des décors gigantesques et de somptueux jeux de lumière. Les scénaristes, notamment Hampton Fancher qui a également travaillé sur l’œuvre originale, permettent de garder le récit intimiste en évitant le piège d’Hollywood où tout doit être supérieur à l’antécédent.
Ce qui débute par une simple enquête policière se transforme en une quête identitaire avec des personnages riches et des éléments qui nous poussent à la réflexion. L’officier K vivra une histoire d’amour avec un hologramme connecté à sa demeure qui pourrait nous paraître absurde, mais qui finalement, nous surprend. La scène d’amour virtuelle dans laquelle une femme fusionne avec l’hologramme va probablement marquer l’histoire de la science-fiction.
De subtiles références au précédent volet sont incluses, telles que des publicités détournées, certains acteurs reprenant leurs personnages, des extraits sonores et la musique de Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch teintée de saxophone.
Ryan Gosling est un digne successeur de Deckard, tandis qu’Harrison Ford, faisant une entrée tardive, reprend son personnage en lui donnant une touche plus ténébreuse, mais touchante.
Denis Villeneuve a réussi une suite parfaitement maîtrisée qui va au-delà du simple divertissement.
La semaine prochaine, il sera question du film L’étranger.
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Ma note: 9/10
MOTS-CLÉS
science-fiction
thriller
Denis Villeneuve
Harrison Ford
Critique cinéma