La 20e exposition du Comité des arts de Saint-Benoît se mettait en branle, les 7 et 8 avril derniers, au tout nouveau centre culturel de ce secteur de Mirabel, situé sur la rue Dumouchel. Pour l’occasion, votre hebdomadaire a rencontré la présidente d’honneur de l’activité et artiste multidisciplinaire, Gina Antinozzi.
Celle-ci exerce son talent depuis près de 40 ans, ayant débuté la peinture dans les années 1980. Gina a étudié les arts visuels au Cégep du Vieux-Montréal, donnant aujourd’hui des ateliers de peinture créative pour les adultes à Saint-Benoît, tout en étudiant à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), pour parfaire son art.
D’ailleurs, six de ses élèves affichaient leurs œuvres lors de l’exposition, étant inspirées par un style bien connu, le «dadaïsme» . Mme Antinozzi exposait également ses peintures, non loin de celles de ses ouailles. Elle nous partageait l’histoire et la signification de celles-ci.
«Il s’agit de mes travaux plus récents. En haut, c’est une œuvre qui est inspirée des retables dans les églises. C’est un travail d’assez longue haleine, qui imite la texture de la pierre. Ce sont des images qui ont été faites à la main et qui ont été scannées, puis amalgamées ensemble. C’est un autoportrait, une critique de certaines structures sociales, comme le concept du couple» , raconte-t-elle, d’entrée de jeu.
«C’est des œuvres que j’ai faites dans le cadre de mon retour aux études. Je suis autodidacte, j’ai fait beaucoup de choses, dans plein de disciplines. Je me suis dit que je voulais parfaire mes connaissances dès maintenant. Donc, je suis inscrite dans des cours avec des jeunes de vingt ans, à l’université!»
Un tour des lieux
Cette dernière faisait ensuite le tour du «propriétaire» , afin de voir les œuvres de plus d’une quarantaine d’artistes de différents styles et niveau, venant de plusieurs villes, telles Mirabel, Saint-Eustache, Sainte-Marthe-sur-le-Lac et même Laval. On constatait toujours la richesse et le talent, à chaque kiosque. Parfois, au moment de voir une peinture, Gina constatait de la naïveté, une expérience, une recherche de soi ou de l’authenticité. Chaque œuvre raconte un brin d’histoire de son créateur, de ses dires.
«On voit que cette personne se cherche artistiquement et tente de trouver et peaufiner son style» , de dire celle qui croit que le meilleur juge d’une œuvre est celui qui se laisse guider par ses émotions. Or, quand on étudie dans le domaine des arts et que nous avons des décennies d’expérience dans le domaine, il est souvent difficile de laisser de côté l’aspect technique.
«Par exemple, il arrive qu’un musicien qui écoute une pièce ne regarde que les partitions. À ce moment, il passe à côté de quelque chose» , ajoute-t-elle, supposant qu’il laisse ses émotions de côté.
L’art de la communauté
Gina Antinozzi concluait le tour des lieux en disant qu’il s’agit d’une exposition dédiée aux gens et à la communauté avant tout. De ses dires, ce genre d’événement est couru et il est rare pour un artiste d’avoir l’occasion d’être affiché dans ce genre d’ambiance, très hétérogène et aussi chaleureuse.
Il faut dire que les styles actuels prennent beaucoup de place dans les lieux de savoir et les expositions d’aujourd’hui. À Saint-Benoît, on donnait une vitrine aux différentes tendances, de classique à dadaïste, en passant bien sûr par le plus actuel et l’hybride, mélangeant différentes manières de créer.
«Donc, voilà! Il y a 39 artistes, s’ajoutant à moi et à mes élèves, de différents styles, de classique à actuels, et de tous niveaux, parfois plus professionnels. C’est un événement qui demande beaucoup de temps et d’énergie! Il faut rejoindre les différents paliers, des partenaires, des bénévoles et les commerçants qui vont faire des dons. Mine de rien, nous travaillons toujours très fort!»
Pour plus d’informations concernant les ateliers de peinture créative pour adultes à Saint-Benoît, il suffit de contacter Nadine Lalande, au 450 258-2257.
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