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Un ouvrage sur toute l’histoire de la famille Gagnon

L’Okoise Jacqueline Gagnon a sorti son livre en 2014

Un ouvrage sur toute l’histoire de la famille Gagnon

Publié le 09/06/2015

Vous portez le nom de Gagnon et ignorez tout de vos racines? Pourquoi ne pas lire Quatre cents ans dans la vie des Gagnon, livre publié en 2014, par l’Okoise Jacqueline Gagnon, après une dizaine d’années de recherches généalogiques?

«Je me suis intéressée à la généalogie, il y a une dizaine d’années. Je ne trouvais que des dates et des évènements, alors j’ai voulu mettre de la chair autour de l’os. J’ai voulu savoir ce que les ancêtres avaient vécu à part de s’être mariés», explique d’entrée de jeu Jacqueline Gagnon.

De 2004 à 2014, Mme Gagnon s’est ainsi mise aux fouilles des archives de l’Institut Drouin, puis en contactant la France, espérant aller plus loin encore dans sa généalogie.

Elle n’a d’ailleurs pas hésité à se déplacer: Montréal, Québec, Ottawa, quelques États américains et plusieurs cimetières. «On apprend beaucoup de choses dans les cimetières», dit-elle.

Un travail de moine, mais des résultats concluants. Jusqu’à ce jour, elle est la première à rédiger sur papier. Et ce qu’elle a trouvé, elle en est bien fière.

À l’origine, ses ancêtres, originaires d’une petite bourgade nommée la Gaignonière, au sud de la Normandie, écrivaient leur nom Gaignon. Les frères Maturin, Jean et Pierre Gaignon sont arrivés ensemble en Nouvelle-France, puis l’aîné Maturin est retourné chercher leur mère, sa fille et sa demi-sœur, le mari de celle-ci, ainsi que leurs deux enfants. Il s’agissait donc d’un clan.

Ces frères Gagnon ont été les premiers marchands. Sur leur terre obtenue en concession, ils ont construit le premier magasin général privé, puis ont acquis des terres à Château-Richer, sur la Côte-de-Beaupré.

Peu de temps avant la Conquête de Québec, ils sont partis s’établir en groupe à Saint-Nicolas. Mme Gagnon a consacré un long passage dans son livre, sur cette période, pour expliquer comment elle avait été vécue par les colons. «Tout avait brûlé pendant le siège de Québec, pendant la Bataille des plaines d’Abraham qui s’est conclue par une défaite», rappelle-t-elle.

Deux découvertes l’ont particulièrement étonnée. D’abord, la première fille Gagnon, née en Nouvelle-France en 1641, a été mariée à 12 ans, puis elle a dénoncé son mari pour violence et a demandé la séparation, alors qu’elle était enceinte. Elle a été ostracisée par la société, déshéritée par sa famille, puis a été retrouvée morte à l’Hôtel-Dieu de Québec, misérablement.

Jacqueline Gagnon a aussi découvert que l’un de ses ancêtres avait été un patriote, un dénommé Lucien Gagnon, simple cultivateur et illettré. Leader influent dans sa communauté et très impliqué dans la rébellion de 1837-38, il a dû s’exiler aux États-Unis, où il est mort en 1842.

«Dans la famille Gagnon, on avait honte de cet ancêtre patriote, car on disait qu’il avait ruiné la famille et qu’il était irresponsable. En vérité, c’était un homme très passionné et dévoué à une cause, et un très grand patriote», raconte l’auteure.

L’histoire familiale ne s’arrête pas là, la lecture du livre éclairera davantage les lecteurs. «J’essaie de faire ressortir la présence des Gagnon dans des moments historiques. De rattacher nos petites histoires avec la grande histoire», souligne l’auteure.