La grande nature selon Louise et Jean-Jacques, tel est le titre de cette exposition qui regroupe un peu plus de 60 œuvres de petit, moyen et grand formats, tout en illustrant le chemin parcouru par l’un et l’autre, avec en commun cette quête d’évolution et de perfectionnement continu, cette soif d’explorer les multiples possibilités des médiums qu’ils utilisent (l’acrylique pour Louise et le pastel pour Jean-Jacques), ce qui donne lieu à des œuvres figuratives ou abstraites, jusqu’à des paysages, des natures mortes et des portraits, des tableaux qui intègrent aussi les médias mixtes (feuilles d’or et d’argent, fil de coton, verre, etc.), manière de dire que la nature est partout et dans tout, dans ce que l’œil perçoit comme dans ce que l’on ressent au plus profond de soi.
Louise Paradis
Louise Paradis peint depuis quatre ans (elle faisait auparavant du dessin et de la mosaïque) et bénéficie du savoir prodigué par son enseignante Nathalie Garceau, artiste de Boisbriand, dans une approche coloriste qui définit pleinement sa démarche. «C’est une approche par laquelle il suffit de se laisser inspirer par la couleur qu’on dépose sur la toile. L’une en appelle une autre, les couleurs se rencontrent. Il n’y a pas de règles sauf celle de suivre son instinct» , résume Louise Paradis pour expliquer cette manière qui est aussi celle de Jean-Jacques Pagé (qui s’abreuve à la même source), et qui ne concerne pas que les couleurs, mais aussi les formes qui participent à la construction du tableau. «C’est pour ça que nous travaillons à la fois le figuratif et l’abstraction. Les deux nous apportent quelque chose» , ajoute Louise qui prend par ailleurs ses distances avec la pression du beau pour privilégier l’expression de soi, la bienveillance envers soi-même et le respect de son propre rythme, toujours un pas à la fois. «Donnez à la toile ce dont elle a besoin» , lui répète d’ailleurs son enseignante. Il peut même s’agir d’amour et de tendresse, voyez-vous.
Jean-Jacques Pagé
Du côté de Jean-Jacques Pagé, qui est membre signataire de la Société de Pastel de l’Est du Canada, on relèvera que le dessin est davantage précis, lui qui a longtemps pratiqué l’aquarelle, qui touche également l’acrylique depuis quatre ans, mais qui a trouvé dans le pastel son médium de prédilection. «J’aime le contrôle que me permet d’obtenir le pastel par rapport à l’aquarelle qui décide pour toi, d’une certaine manière» , exprime celui qui s’en sert tout autant pour la nature morte, le paysage, le portrait que le personnage, dans des exercices parfois inspirés des tableaux des grands maîtres et, depuis peu, dans une démarche résolument abstraite entreprise également avec Nathalie Garceau. En fait, les enseignements qu’elle lui prodigue à l’acrylique, il s’emploie à les transposer dans des constructions abstraites réalisées au pastel.
«Le pastel permet de faire des superpositions de couleurs et d’obtenir des effets subtils. On peut faire des lignes très précises ou très floues. Je peux travailler avec la pointe de la craie ou avec son bout arrondi. Je peux aussi la briser pour obtenir d’autres effets. Tout est dans l’exploration et l’expérimentation» , dit-il.
À noter que vous pourrez voir Jean-Jacques Pagé à l’œuvre dans le cadre de cette exposition qui se poursuit jusqu’au 8 décembre, au 34 Galerie/Ateliers situé au 34, rue Saint-Eustache, à Saint-Eustache. Il s’agit d’un lieu où des artistes peuvent louer un espace, à la fois pour travailler et exposer, mais aussi pour rencontrer des pairs et fraterniser.
Heures d’ouverture: mercredi, de 13 h à 17 h; jeudi et vendredi, de 13 h à 21 h; samedi et dimanche, de 11 h à 17 h.
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La grande nature selon Louise et Jean-Jacques
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