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Sylvie Paquette : un voyage intime à La Petite Église

Photo : Jean-François Leblanc / CCF –

Sylvie Paquette foule les scènes du Québec depuis 40 ans. Retrouvez-la à la Petite Église de Saint-Eustache le 12 avril pour entendre son dernier album: Jusqu’ici.

Sylvie Paquette : un voyage intime à La Petite Église

Publié le 28/03/2025

Sylvie Paquette, un nom synonyme d’intensité et d’authenticité au Québec, s’amène à La Petite Église le 12 avril prochain pour présenter son album Jusqu’ici, une relecture de 13 chansons marquantes de sa carrière.

Heureuse de retrouver cette salle à l’ambiance unique, elle se rappelle son premier passage, il y a deux ans, alors qu’elle assurait la première partie de Daniel Lavoie. « C’est un beau public, c’est chaleureux et moi j’aime les endroits intimes. Ce que j’offre, c’est un voyage intime, c’est de la chanson à texte », explique-t-elle.

Sur scène, l’émotion et l’intensité de son interprétation frappent d’abord, mais ceux qui ne la connaissent qu’à travers ses albums sont souvent surpris par son humour naturel et spontané. « On me dit souvent que je suis drôle. Je chante des choses très sérieuses, mais j’ai un humour », avoue-t-elle, surtout lorsqu’il lui arrive un pépin sur scène. « Je trouve une pirouette pour m’en sortir, puis ça devient quelque chose de… une complicité avec le public […] J’aime ce voyage-là dans le monde des émotions ».

Un album empreint de respect

« Jusqu’ici », sorti en janvier 2024,réunit une impressionnante liste de collaborateurs — Salomé Leclerc, Philippe Brault, Ingrid St-Pierre, Elliot Maginot, Antoine Corriveau, Rosie Valland, Émilie Proulx et Chloé Lacasse —, collaborations qui ont permis à Paquette de s’enrichir au contact d’artistes qu’elle aime, mais aussi de ressentir le respect qu’elle inspire : « Je sentais un respect pour l’artiste que je suis. Je crois que ce que je ressens, de ces artistes plus jeunes que moi, c’est que je suis encore là dans ma démarche. Encore là à essayer de faire des beaux disques, à essayer d’avancer. Parce que durer, ce n’est pas évident. Et durer dans un chemin parallèle, ce l’est encore moins », admet-elle humblement.

C’est sur scène que cette longévité prend tout son sens, dans la connexion qu’elle établit avec son public, là où la musique prend vie bien au-delà des enregistrements en studio. En effet, alors que la version studio voit les collaborateurs défiler, Sylvie Paquette a choisi de miser sur un accompagnement d’André Papanicolaou, pour offrir une performance à la fois épurée et intense. « Le défi, c’était de trouver un musicien qui était… [André] joue du piano, de la guitare, c’est un chanteur, il fait lui-même des disques, ses propres chansons. L’idée, c’était de trouver quelqu’un pour qu’on arrive à donner un peu les couleurs des nouveaux arrangements de l’album », confie-t-elle.

Depuis la sortie de son premier disque Soul Propos en 1993, Sylvie Paquette a su rester actuelle en préconisant un son authentique et une poésie exacerbée et humaine, parfois rock, parfois douce, mais avec une certaine lourdeur qu’elle décrit comme son « État d’être ». Son parcours l’a vu fouler les planches du Festival d’été de Québec et du Bataclan, alors que sa voix et sa personnalité lui ont valu le prix Félix-Leclerc aux Francos de Montréal en 1997.

Avec ce huitième album, Paquette demeure l’artiste assumée qu’elle a toujours été, et continue de se concentrer sur ce qui la rend vraiment heureuse : la scène. Elle invite maintenant les Eustachois à une rencontre intime pour la découvrir, ou la redécouvrir, en l’écoutant interpréter des bouts de sa carrière, des bouts de sa vie… Jusqu’ici.