C’est l’inspiration pour la plus récente série de livres que proposera Olivier Croteau lors de sa deuxième présence au Salon du livre de Mirabel.
Il publie depuis 10 ans des romans de suspense, paranormal, d’horreur, mais son genre de prédilection est vraiment le fantastique. « Depuis 2023, je travaille ma nouvelle série de livres-jeu. C’est tellement cool à écrire. J’étais un admirateur de ces livres-là quand j’étais jeune. Au départ, j’écrivais ça pour des gens de mon âge, pour ceux qui jouaient à ça quand ils étaient jeunes. » L’auteur s’inspire surtout des défis fantastiques de Ian Livingston. « L’univers, la jouabilité, l’expérience de jeu était tellement immersive », se rappelle Olivier.
Mais quelle a été sa surprise lors de ses visites dans les écoles de voir que « les élèves du primaire et du secondaire aiment encore ça aujourd’hui ? Tout ce qui est donjons et dragons, les jeux de société et les jeux vidéo, ils adorent le jeu. C’est beau de voir une nouvelle génération s’intéresser à ce style de livre », partage-t-il.
Quel parcours choisir ?
Après son baccalauréat en littérature, sa carrière a divergé vers le journalisme, la communication et la traduction. En entrevue pour acquérir une maîtrise à temps partiel dans le but d’écrire et de publier ses histoires un jour, il a décidé de se lancer directement. « Je me suis dit : au lieu de travailler à la maîtrise pour les projets de quelqu’un d’autre, je m’investis sur mes projets à moi. » Aujourd’hui, il serait en dernière année de maîtrise avec aucun livre à son actif, alors l’auteur est très satisfait de sa décision.
Quand il a commencé cette nouvelle série de livres, il n’était pas certain que ça allait fonctionner : « Je fais ça pour moi et si je le publie, ça ne pognera sûrement pas parce que personne ne fait ça au Québec aujourd’hui ». C’est dans la pandémie qu’il a replongé dans ses vieux livres-jeux. « Ça a été des mois d’études pour comprendre comment créer mon propre algorithme, mes arbres de possibilités, sans copier ! » Puis il a modernisé le concept avec des idées venant des jeux vidéo comme des fins alternatives et des points de sauvegarde, des checkpoints.
L’auteur explique que c’est trois fois plus long à réaliser qu’un livre normal. Une fois le texte corrigé, dans un roman classique, c’est terminé. Mais là, le jeu commence. Donc il y a un volet de test pour la jouabilité, la difficulté, la répartition des objets dans la quête soit bien balancée. Puis une fois que ça se tient, il faut mélanger les paragraphes, et s’assurer que chaque paragraphe mène au bon « nouveau » numéro de paragraphe. Puis encore une série de tests pour s’assurer que chaque numéro convient. « Je sais que c’est vraiment long, mais c’est important pour moi de le faire manuellement. Je ne fais pas assez confiance à la technologie pour mélanger les paragraphes à ma place », partage l’auteur.
Méfiance technologique
Et c’est une fierté pour lui que l’intelligence artificielle générative n’ait pas été utilisée pour le livre. « Je suis très à l’extrême, je suis allergique à l’intelligence artificielle. Mon illustratrice et moi avons même inclus un logo indiquant qu’aucun IA n’a été utilisé dans la conception de notre livre. »
« Je comprends que ce soit un outil qui permet d’accélérer des processus, mais dans le domaine des arts, même si ça prend trois fois plus de temps que les autres, je veux que mes livres soient écrits par moi à 100 %. C’est une intégrité artistique que je tiens à conserver et j’encourage les gens à prendre leur temps et faites-le de la bonne manière ».
Olivier Croteau sera au Salon du livre de Mirabel tout au long de la fin de semaine du 2 au 4 mai pour présenter ses livres-jeux avec son éditeur L’Apothéose et ses autres romans auto-édités.
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