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Les Visages de Stefano Corbo exposés tout le mois d’août

L’artiste okois Stefano Corbo expose pour la première fois dans son village d’adoption.

Les Visages de Stefano Corbo exposés tout le mois d’août

Publié le 13/08/2014

Il n’y a pas d’âge pour devenir artiste et le parcours de Stefano Corbo en est la preuve. Ce diplômé en droit et en administration des affaires, actuellement directeur de l’École de théâtre du Vieux-Saint-Eustache, a entamé sa carrière de peintre à… 59 ans. Quel a été le déclic?

«J’ai vu un film sur la vie de Modigliani. J’ai décidé d’acheter des reproductions des tableaux des maîtres qui apparaissent dans ce film pour garnir un mur trop vide. Ces toiles étaient inspirantes, alors je m’y suis mis. J’ai commencé par reproduire un Modigliani, ça m’a pris deux mois et demi!», de confier le «jeune» artiste.

Sans jamais prendre de cours, il a appris sur le tas les différentes techniques – suivant les conseils donnés par le père de Pablo Picasso à son fils: travaille les portraits de maîtres et les corps – et a continué à développer son art progressivement. Un parcours atypique rapidement couronné de succès. «J’ai commencé à exposer à Saint-Eustache en 2009. J’ai beaucoup peint jusqu’en 2011 puis il y a eu un trou. Là, je me remets au travail activement», dit-il.

Stefano Corbo dévoile, à l’Église L’Annonciation d’Oka, une série de visages en acrylique, la technique qu’il maîtrise le mieux même si l’artiste réalise aussi des huiles. «J’ai voulu poursuivre sur le thème de l’exposition précédente sur les portraits des aînés en montrant des visages», explique-t-il.

Ses sources d’inspiration sont variées et improvisées. «Je fais ce qui me tente, résume Stefano. Cela peut être une photo qui me plait comme la mariée chinoise ou simplement des personnes qui m’inspirent comme Gould, Billy Halliday ou… ma compagne Dany».

On peut même apercevoir une toile représentant une série de masques torturés qui lui a été suggérée par… la Commission Charbonneau et la face sombre de certains politiciens. Si les personnages de Stefano Corbo semblent souvent tristes et tourmentés, il se défend d’avoir l’âme maussade. «Non, cela ne reflète pas mon état d’esprit!», assure-t-il. «Je vais tâcher de faire des visages plus souriants à l’avenir».

Cette exposition d’une trentaine de toiles ne représente qu’une partie de son œuvre. Stefano Corbo peint également des toiles abstraites et des corps nus (influence Modigliani oblige!).

C’est donc avec fierté que Gilles Landreville, président de la Fondation de l’église L’Annonciation d’Oka, a procédé au vernissage de cette exposition le dimanche 3 août, alors que s’achevait ce même jour celle de Christine Bourgier sur les portraits des Petits Frères (exposition qui a connu un énorme succès).

«Chaque année, nous invitions un artiste local à exposer. Cette année, c’est Stefano, un artiste okois que j’ai découvert depuis peu», de mentionner M. Landreville.

Ce dernier en a profité pour vanter les attraits de l’église okoise qu’il aime tant et inviter les gens à profiter également de tout le patrimoine religieux lors de leur visite.

Et Stefano Corbo de conclure: «C’est un honneur d’être exposé ici. J’ai l’impression de faire partie du patrimoine».

L’exposition Visages est en place jusqu’au 31 août. Elle est ouverte gratuitement au public du mercredi au vendredi, de 10 h à 17 h, et le dimanche, de 13 h à 17 h. À ne pas rater!