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Les autres vies de Sonia Sillini:  Rendre l’art accessible

Les œuvres de Sonia Sillini sont à la fois utiles et esthétiquement très originales.

Les autres vies de Sonia Sillini: Rendre l’art accessible

Publié le 23/08/2024

Depuis quelques mois, une artiste mirabelloise se fait reconnaître de par les œuvres qu’elle publie sur les réseaux sociaux. Décors, vêtements et autres objets qui sortent de l’ordinaire passent entre ses mains et en sorte complètement métamorphosés.

Sonia Sillini a sa petite entreprise artistique qu’elle opère depuis juin 2023, Les autres vies de Sonia Sillini. « Je fais la transformation d’objets usagés en œuvres d’art. J’achète des articles dont les gens se débarrassent à l’échelle locale et je les transforme », explique-t-elle. 

Elle combine ainsi deux horaires à temps plein dans sa semaine. Elle travaille pour un employeur pendant 40h, puis se dédie entièrement à toutes les facettes de son entreprise, lui prenant souvent un 30 à 40h également.

Artiste dans l’âme

Sonia a toujours eu la passion des arts. Plus jeune, elle dessinait beaucoup, mais abandonnait rapidement, jugeant ne pas avoir assez de talent. À 40 ans, l’année dernière, elle s’est lancée dans le vide en voulant redonner une chance à ce côté artistique. « C’est une passion et ça travaille en même temps ma confiance en moi. Les gens aiment ça et je suis toujours surprise », souligne-t-elle.

Ses créations qui font le plus parler sont les peintures qu’elle fait sur des vestes de cuirs. « Dans le jargon punk rock, on appelle ça des battle jackets. Les gens ont adoré et j’ai maintenant des commandes sans fin dans ce style », ajoute Sonia Sillini. Mais elle ne s’arrête pas aux créations classiques. « Il y a aussi Monsieur-Madame-tout-le-monde qui me demande des vestes peintes avec leurs animaux de compagnie ou des choses qu’ils aiment. Et moi je reproduis tout ce qu’ils veulent », sourit l’artiste. 

Mme Sillini profite d’ailleurs de l’engouement pour ses vestes pour en faire profiter des artistes québécois, comme Éric Lapointe et Jean-Marie Lapointe. « J’en ai fait deux pour Rudy Caya, des Vilain Pingouins », se souvient-elle. L’une d’elles avait le logo de la dernière tournée de son groupe, tandis que l’autre était dans le style métal. Elle lui a d’ailleurs remis en main propre, directement chez lui et sa réaction a été profondément positive, selon elle. 

Chacun de ces cadeaux aux artistes peut valoir entre 350$ et 500$. « Tout ce que j’achète vient de mon salaire de mon emploi. J’investis beaucoup », souligne l’entrepreneure ajoutant que la valeur augmente également par les heures qu’elle passe sur chaque œuvre.

La Mirabelloise espère un jour pouvoir ouvrir une boutique remplie de ses œuvres et qu’elle soit reconnue chez elle. « Quand on veut vraiment quelque chose et qu’on a un objectif, il faut donner tout ce qu’on a pour le réaliser. C’est ce que je veux transmettre », conclut l’artiste de Mirabel.