Un premier investissement de 400 000 $, dont la moitié proviendra du Programme d’aide financière pour la requalification des lieux de culte excédentaires, est inscrit au plan triennal d’immobilisations afin d’assurer la préservation de l’édifice.



Construite entre 1880 et 1890, l’église est un repère identitaire du village, avec sa maçonnerie de pierre et son clocher à double lanterne. Désignée immeuble patrimonial municipal en septembre 2024, elle nécessitait des travaux importants. Son acquisition par la municipalité vise à garantir sa sauvegarde et à envisager de nouvelles vocations, notamment culturelles ou communautaires.



Ce geste s’inscrit dans un mouvement plus vaste au Québec. Selon un article de La Presse publié le 31 mai 2025, 165 églises ont déjà été rachetées par des municipalités depuis le début des années 2000. Une tendance qui illustre le passage progressif d’un patrimoine religieux en perte d’usage vers une prise en charge civique et collective.



À Saint-Joseph-du-Lac, le rachat de l’église symbolise cette transition : préserver un héritage spirituel tout en lui offrant une nouvelle place dans la vie municipale.

Entre 1891 et 1931, la superficie consacrée aux vergers a triplé pour atteindre 1 160 acres, faisant de la municipalité un des principaux foyers pomicoles du Québec.



Aujourd’hui, la pomme demeure la principale culture agricole du territoire. La municipalité souligne d’ailleurs qu’elle se distingue dans la MRC de Deux-Montagnes par l’importance de sa production fruitière, en particulier la pomiculture.



Le Domaine Lafrance illustre ce dynamisme&nbsp;: il compte plus de 13 000&nbsp;pommiers et propose une gamme de produits de transformation, dont des cidres et spiritueux reconnus. La saison de cueillette, qui s’étend de la mi-août à la fin octobre, attire de nombreux visiteurs vers les vergers de la municipalité.



La force de Saint-Joseph-du-Lac réside aussi dans la diversité de ses exploitations. On y retrouve des emballeurs et vergers reconnus comme Jean-Luc Legault, La Tête dans les Pommes, Les Vergers Cataphard, Naturpac, Verger Joannette, Verger Maïa et Vergers M. Trottier, mais aussi une série de domaines et de fermes agrotouristiques&nbsp;: Cidrerie Lacroix, Verger Yvan des Pommes, Verger Trottier, Verger Sylvain Lavallée, Verger Richard Legault, Verger Méli-Mélo, Pommalefun–Cidrerie Gervais Labelle, Fruits et Légumes Laviolette, Verger du Bûcheron, Domaine du Petit Saint-Joseph, Domaine Pelchat Lemaitre Auger et Érapom Lemaire. À cette liste s’ajoutent bien sûr les emblématiques Vergers et Cidrerie Lafrance, qui attirent à eux seuls des milliers de visiteurs chaque automne.



Avec cette concentration unique de producteurs — une vingtaine au total — Saint-Joseph-du-Lac s’impose toujours comme « le pays de la pomme », un territoire où cette culture a façonné à la fois l’économie agricole et l’image de la municipalité.

Saint-Joseph-du-Lac: Le cœur de la pomiculture

L’Église rachetée par la Ville

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Dany Baribeau