Maintenant qu’elle a réalisé son rêve une première fois, elle revient sur son parcours. Elle est également membre de l’organisation du Salon du livre de Mirabel.
Tout a commencé alors que Julie allait devenir grand-maman. « C’est parti d’un cadeau de naissance. J’ai écrit une histoire à propos d’un bébé à venir. On connaissait son nom, on ne connaissait pas son genre. » Mais l’employée du comptoir postal qu’elle était n’imaginait réaliser son rêve de petite fille. C’est son conjoint qui a envoyé le texte à une maison d’édition et tout le reste a déboulé.
Sa maison d’édition, Lo-Ély, était nouvelle et sa dirigeante avait une vision bien particulière et innovatrice de l’édition. Julie raconte que l’éditrice lui a dit : « Moi j’ai une utopie, je veux que les auteurs s’entraident ». Donc entre auteurs, ils se connaissent, ils sont devenus des amis. C’est des gens qu’elle n’aurait jamais rencontrés si l’éditrice n’avait pas eu cette vision-là.
Des projets innovants
« J’ai commencé dans la jeunesse, mais j’ai eu à me battre avec les autres pour prouver que je savais écrire. J’écris de la romance, de la science-fiction, de l’horreur », raconte l’autrice. « Dans les dernières années, j’ai démarré un nouveau projet. J’avais écrit une histoire. Mais l’éditrice y a trouvé du potentiel. »
Au début, c’était les enquêtes de Gaby. Dans l’histoire, il y avait trois amis. L’éditrice a imaginé une collection autour de ces personnages, mais distribuée à trois auteurs. C’est devenu les Supranormaux. Chaque livre est écrit au « Je » selon le point de vue de chaque auteur. « Quand on a fini d’écrire une histoire, on la fait lire aux deux autres pour voir si leur personnage est cohérent dans ses réactions et ses péripéties. C’est vraiment innovateur », partage Julie Cyr.
Sinon, son premier livre Jessy a perdu sa suce a fêté ses trois ans. Jessy a peur des monstres a fêté ses deux ans. « J’écris selon ce que moi j’aimerais lire. Quand j’écris un livre pour enfant, je me demande : qu’est-ce que j’aimais quand je lisais des histoires à mon enfant? Les répétitions, l’enfant finit par apprendre l’histoire. Puis quand j’étais jeune, qu’est-ce que j’aimais lire ? Quand je lis, je veux être surprise. »
Julie est en train d’écrire une nouvelle qui va ramasser des fonds pour le cancer du sein. C’est de la romance. On est en plein vol de banque. Les gens qui la lisent lui demandent : « Mais tu t’en vas où avec ça? Et voilà! J’ai réussi », s’exclame-t-elle.
Questionnée à propos de l’intelligence artificielle générative, elle partage une vision nuancée : « Quand les outils sont bien utilisés, je n’y vois pas de problème, mais quand tu penses qu’une technologie va remplacer l’humain, c’est là qu’il y a un problème. »
Sa présence au Salon
Le Salon du livre de Mirabel est parti de la maison d’édition qui l’a accueilli avec son premier livre. « Je me suis impliquée dès le début. Je suis devenue un membre organisateur et je suis la trésorière de l’OBNL. C’est une vision qui me rejoignait énormément. » Elle sera présente tout le long du Salon du livre de Mirabel à courir d’un kiosque à l’autre pour s’assurer que tout le monde a tout ce dont il a besoin.
Et en se rappelant de la première fois qu’elle a pris part à un salon du livre, c’était comme un rêve qui se réalisait. La première fois qu’elle a vu un enfant dire : « C’est lui que je veux maman » en pointant son livre, elle a pleuré. La première fois qu’une famille est passée devant son kiosque pour dire « Regarde, c’est le livre que tu aimes à la maison! », l’autrice se confie : « Il n’y a rien de plus beau que cette émotion-là! C’est l’ultime dans un travail d’auteur. »
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Julie Cyr