L’évènement, qui a lieu les premier et troisième dimanches du mois et dure maintenant depuis deux ans, est bien installé dans la région. Ce sont plus de 40 poètes qui ont été invités depuis les débuts, en plus de permettre aux intéressés de lire leurs compositions.
«Tous peuvent lire un texte dont il est l’auteur. Les Quinzaines de la poésie sont une tribune libre pour la poésie ouverte à tout le monde», a affirmé l’organisatrice de l’événement, Claire De Pelteau.
Bien installé dans la maison Chénier-Sauvé offerte par la Ville de Saint-Eustache, le public a été invité à signer le livre rouge des présences, une tradition qui a lieu depuis le début des Quinzaines.
Par la suite, ces derniers ont pu assister à la présentation de l’invité André Brochu par Claire De Pelteau. Né à Saint-Eustache, ce dernier a été professeur de littérature française et québécoise à l’Université de Montréal, a été reconnu pour son travail de critique littéraire et a été chroniqueur pour des revues, dont Voix et images et Lettres québécoises, lesquelles l’emploient toujours.
Il est l’auteur de plus de trente ouvrages poétiques et romanesques et certains ont été reconnus par divers prix comme le prix Gabrielle-Roy en 1988 pour La Visée critique et le Prix du Gouverneur général en 1991 pour son roman La Croix du Nord et en 2004 pour son recueil de poésie Les jours à vif.
«Son écriture crée des images étonnantes. Sa poésie est d’un grand lyrisme, d’une grande force d’évocation à travers des métaphores qu’il renouvelle sans cesse», s’est exprimée Mme De Pelteau.
«C’est très émouvant un tel accueil dans la ville où j’ai grandi», a déclaré André Brochu, lui qui s’était dit «terrifié» en entrevue, arguant «qu’il n’est pas facile de rendre accessible ma parole singulière».
Il a amorcé son récital avec un texte de prose inspiré par Saint-Eustache. Une histoire qui arpente la rivière du Chêne et passe devant les bâtiments d’hier à aujourd’hui dans une poésie qui relate une réalité contemporaine.
Il décrit l’existence d’une rivière polluée ou les souvenirs que lui inspire le son des rames. Il a raconté son périple en canot jusqu’à la dame à Légaré où se termine la visite. «Les passionnés voient la dame qui chante», a-t-il narré en parlant du moulin.
L’auteur a enchaîné avec deux autres textes tirés de ses récents recueils Je t’aime, je t’écris et Jour à vif. Les thèmes qu’André Brochu aborde dans ses œuvres tournent autour de la relation de soi aux diverses réalités du monde et à l’intériorité qui touche les sentiments, a confié en entrevue celui qui a publié son premier texte à 15 ans.
Le reste de l’après-midi s’est enchaîné avec une page d’histoire de la poésie avec Claudine Thibaudeau et la lecture publique des récitants occasionnels. Le prochain rendez-vous des Quinzaines est le dimanche 21 octobre avec Serge Baker. Pour toutes les dates: [toulesarts.com].