Cinq ans après avoir réécrit le conte de La Belle au bois dormant, dans sa version en prise de vue réelle, la production propose une suite des aventures de Maléfique et d’Aurore. Le premier volet avait brillamment réinventé la vilaine la plus mythique du studio, en nous dévoilant sa noirceur de son fond intérieur, et réussissant du même coup, à nous la rendre attachante.
Plusieurs années se sont écoulées depuis que la sorcière a jeté un sort à la princesse. Ayant trouvé l’amour, elle veut épouser le prince Philippe. La fée aux cornes se contraint à rencontrer la belle-famille de sa fille adoptive. Cependant, la reine mère n’est pas très accueillante, et son but sinistre va à l’encontre du bonheur de son fils. Maléfique devra former de nouvelles alliances et faire face à des adversaires coriaces en vue de protéger la Lande et les créatures magiques y résidant.
Scénario gauche et personnages peu développés
Tentant d’élargir l’univers initié au sein de l’opus original, le scénario est gauche et ses personnages peu développés. On ne prend que quelques minutes à expliquer la méchanceté et les actes racistes de la souveraine du royaume voisin. Quant aux racines de Maléfique, elle découvre les autres membres de son peuple, mais leur passé est décrit de manière expéditive, justifiant maladroitement les raisons les poussant à aller à la guerre.
Le réalisateur Joachim Rønning (Pirates des Caraïbes: Les morts ne racontent pas d’histoires), qui a repris le flambeau, a gardé l’esthétique visuelle de son prédécesseur. Les êtres fantastiques aux multiples couleurs vivant en harmonie sont d’une beauté incroyable, tout comme les plans du château vus à vol d’oiseau.
Heureusement que les deux actrices principales sont là, permettant de sauver les meubles. Angelina Jolie (Mr. et Mrs. Smith, Recherché) demeure la femme parfaite pour interpréter le rôle-titre. Elle est délicieusement redoutable et facétieuse. Michelle Pfeiffer (Le Retour de Batman, Le Crime de l’Orient-Express) prend plaisir à semer la zizanie et la tyrannie, allant jusqu’au génocide. Elle Fanning (Super 8, Quelque part) et Harris Dickinson (Les Insoumis), sous les traits du jeune couple royal, servent seulement à mettre en place les pions de l’intrigue.
Disney a possiblement été trop gourmand en voulant profiter du succès du long métrage de 2014, car cette continuité n’apporte pas suffisamment d’éléments pertinents.
La semaine prochaine, il sera question du film Application mortelle.
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Ma note: 7/10
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