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La foi monte sur le ring : Si Dieu le veut en première à Saint-Eustache

Capture d’écran L’Agence Jaune –

Bande-annonce Si Dieu le veut – Théâtre Documentaire.

La foi monte sur le ring : Si Dieu le veut en première à Saint-Eustache

Publié le 20/07/2025

La pièce documentaire Si Dieu le veut, signée Stéphane E. Roy, sera présentée pour la première fois à Saint-Eustache. Cette création explore l’univers fascinant de la lutte au Québec, particulièrement entre 1950 et 1980, époque où les deux mondes se côtoyaient.

« Ma grand-mère écoutait la lutte religieusement. Je ne comprenais pas pourquoi ça la faisait réagir autant », confie l’auteur. De cette image forte est née une quête sur le besoin de croire, peu importe l’objet de cette foi.

Le titre de la pièce reprend la fameuse phrase de l’animateur et lutteur Édouard Carpentier : « À la semaine prochaine, si Dieu le veut ». À partir de là, Roy construit un récit à la fois touchant, critique et profondément ancré dans notre mémoire populaire.

Si Dieu le veut s’inscrit dans la mouvance du théâtre documentaire, un genre que Stéphane E. Roy voit comme en pleine effervescence. « C’est un nouveau courant, qui est de plus en plus populaire. Il y a eu un théâtre documentaire sur Hydro-Québec, un théâtre documentaire sur le lait », dit-il. En mêlant archives, mémoire familiale et analyse sociale, la pièce s’inscrit dans cette volonté de faire du réel une matière vivante, portée par la scène.

Le rôle du prêtre revient à Martin Larocque, et c’est presque un hasard cosmique. « Je ne savais même pas qu’il avait déjà fait des trucs là-dessus. Je l’ai appelé et j’ai dit : “Je te vois en curé.” » Une évidence rétroactive. Larocque s’est immédiatement reconnu dans le projet — lui qu’on peut voir régulièrement à l’émission La Victoire de l’Amour.

La distribution est complétée par Amélie Grenier, qui incarne notamment la grand-mère de Roy — une fervente croyante, de Dieu comme de la lutte. « Même petit, je doutais, je ne comprenais pas pourquoi ma grand-mère y croyait vraiment dur comme fer. Toutes les semaines, on voyait des Mad Dog Vachon, des Rougeaux frapper sur pseudos-américains […] Je me suis mis à me poser des questions sur ce que ces lutteurs représentaient pour nous. »

Comme pour la religion, la lutte n’a jamais manqué de sceptiques — mais « il suffit d’y croire », comme le rappelle l’affiche de la pièce. Dans tous les cas, le 25 juillet, au Cabaret Spectacle La Petite Église de Saint-Eustache, le public eustachois sera le tout premier à découvrir les réflexions scéniques de Stéphane E. Roy sur la foi, la lutte… et les grands mystères collectifs du Québec.

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