L’ancien bijoutier-étainier – comme il se plaît à se définir – pavoisait, le samedi 16 novembre dernier, en faisant faire le tour de sa collection de hauts-reliefs sculptés à partir d’un papier de coton sans acide, qui ressortent avec éclat de leur tableau d’accueil au fond noir. Déjà accrocheurs au premier regard, ces tableaux ont été complétés dernièrement d’une douzaine de petits frères.
«C’est beau et unique», de lancer en passant Pauline, une visiteuse visiblement sous le charme de l’artiste et de ses créations épurées.
Il y a dans la blancheur de ces hauts-reliefs une pureté qui n’est pas sans rappeler les maisons peintes à la chaux des pays méditerranéens comme en Grèce ou en Espagne. Innocente remarque qui trouve écho auprès du créateur. L’Espagne l’inspire, avoue‑t‑il.
Au cours d’un séjour de deux ans en sol européen, jadis, Guy Vidal a flanché pour la péninsule ibérique. Depuis, il y retourne régulièrement. En plus d’avoir séjourné en Andalousie durant quelques années, il s’est découvert des ancêtres Vidal aux origines espagnoles et marocaines. Consciemment ou pas, cette généalogie l’a influencé.
Ses créations reproduisent des images qui témoignent de l’âme des choses. Ce sont des traces, explique‑t‑il, celles de l’empreinte humaine ou de celle des dieux dans l’espace et le temps. Mis à part cette notion de traces, l’artiste Vidal affirme préférer travailler sans thème. «Je ne veux pas être forcé de faire plusieurs tableaux sur un thème. J’explore les paysages à partir des traces que l’homme a laissées sur son passage et c’est souvent l’émotion qui ressort», commente‑t‑il.
Certaines œuvres portent un titre évocateur, d’autres moins: Épave, Croix noire, Les nymphettes. Au sujet de cette dernière œuvre, Guy Vidal indique qu’il a voulu rendre hommage à l’illustre Picasso. D’ailleurs, il avoue qu’il y a toujours une grande part de hasard et d’accidents dans le processus de création, ce qui l’amène parfois ailleurs.
Dans cette nouvelle collection de tableaux, neuf autres titres restent à découvrir. Ne manque que l’œil curieux des visiteurs. L’artiste Vidal compte leur donner un nouveau rendez-vous en 2014, alors qu’il exposera ses œuvres dans une galerie d’art des Laurentides.
Si le cadre enchanteur de sa maison de 1853 apportait une ambiance unique à cette courte préexposition, elle ne convient certes pas pour y laisser entrer les passants au‑delà de deux jours.
Pour en savoir davantage sur l’artiste multidisciplaine Guy Vidal et découvrir ses tableaux: [www.guyvidal.com].