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Deux poétesses mirabelloises finalistes dans les Laurentides

Photo fournie au concours –

Camélia Guillemette s’intéresse à l’écriture depuis qu’elle est toute petite et elle y partage entre autres sa passion pour la géographie.

Deux poétesses mirabelloises finalistes dans les Laurentides

Publié le 19/03/2025

Le 23 mars prochain sera l’occasion de rencontrer les finalistes de la treizième édition du Prix d’excellence en français Gaston Miron, concours organisé par le Mouvement Québec français des Laurentides (MQFL) et la Société nationale des Québécoises et Québécois, région des Laurentides (SNQL).

Parmi les finalistes, deux Mirabelloises se sont démarquées : Camélia Guillemette et Phoeby Laplante.

Pour une poétique géographique

Camélia étudie en géographie à l’Université du Québec à Rimouski ces jours-ci et son intérêt pour les Laurentides, elle l’a décrite comme une lettre d’amour à son territoire. C’est sa mère qui lui a glissé un mot à propos du concours, et comme l’intérêt pour l’écriture s’est éveillé dès ses premières années du primaire, elle a décidé de répondre à l’appel ouvert de novembre à janvier.

Elle a suivi la première idée qu’elle a noté quand elle a pris la décision de participer au concours : « Je voulais faire une personnification de la chaîne de montagnes comme si c’était une mère qui s’occupe de nous ». Et au-delà du concept, sa motivation était vraiment d’offrir la région au lecteur : « Mon but était de montrer la beauté de la place où l’on vit et de vulgariser son histoire, et même si ça reste romancé, je voulais que ce soit scientifiquement vrai. »

Quelle est la place de la poésie dans sa vie ? « Plein de petits poèmes à plein de petits moments ». Et écrit-elle dans d’autres langues ? « J’aime l’énergie qu’a le français, et je suis d’accord avec sa réputation poétique. Il y a plus de mots pour dire exactement ce que je veux dire. »

Voler de ses propres ailes

Photo fournie au concours
Phoeby Laplante est très engagée politiquement et voulait raconter la transition de la chenille au papillon qui s’applique à toutes sortes de transformation dans la vie.

Pour Phoeby, la poésie est quelque chose de très spontané. « Je commence à écrire par des ressentis, par des émotions qui me traversent ». Très engagée politiquement, elle connaissait le concours puisqu’elle a déjà travaillé à la SNQL, mais comme son lien d’emploi est terminé, elle a décidé de soumettre « son papillon » comme elle le nomme. « Le passage de la chenille au papillon est l’une des plus belles métaphores qui forgent ma philosophie, ma propre existence », raconte l’autrice. « L’éclosion du papillon, c’est devenir soi-même, voler de ses propres ailes et surtout d’afficher ses couleurs. »

On comprendra en discutant avec elle que la bachelière en communication politique est différente à plusieurs niveaux et que l’incompréhension de la chenille lui allait bien alors que la jeune femme trans a reçu un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme à l’adolescence. Elle a donc voulu par son texte nommer et transcender sa condition en célébrant le processus qui mène au déploiement de ses ailes après un moment de repli sur soi-même, dans son armure, un moment de réflexion et de transformation.

Et Phoeby a plusieurs autres projets d’écriture, elle a d’ailleurs autoédité son premier recueil de poésie « L’encre de mes origines » l’an dernier.

Les deux Mirabelloises font partie des quinze finalistes de la catégorie adulte sur les soixante-deux candidatures reçues. Dans la catégorie jeunesse, cinq finalistes sur vingt candidatures qui se disputeront le prix. La cérémonie de remise de prix aura lieu le dimanche 23 mars à 13h30 à la salle Anthony-Lessard au 101, Place du Curé-Labelle, à Saint-Jérôme.