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Chiens de guerre

Chiens de guerre

Publié le 24/08/2016

Dans le plus récent film de Todd Phillips (la trilogie Lendemain de veille), Chiens de guerre signifie les gens qui utilisent la guerre pour s’enrichir en vendant des armes au gouvernement. La trame de fond peut paraître invraisemblable, mais le plus surprenant c’est qu’elle est basée sur de véritables faits. On explique dès l’introduction que cela coûte environ 17 500 $ pour équiper un soldat de la tête au pied. Cela ne prend pas en considération les véhicules et tous les petits extras. Cela coûte des milliards au gouvernement, en frais annuels. C’est évident qu’il y a des gens qui profitent de la situation pour avoir leur part du gâteau.

Les événements débutent en 2005, pendant que l’armée améraine se bat en Irak. Deux amis d’enfance, David et Efraim, profitent de la vie et mettent sur pied une entreprise pour répondre à des appels d’offres du gouvernement de l’armée américaine afin de fournir du matériel militaire aux soldats. Au début, ils ne veulent pas faire de vague et soumissionnent seulement sur de petits contrats, qui sont en fait les miettes restantes que les grosses entreprises ne prennent pas le temps de regarder. Ils vont rapidement empocher de grosses sommes d’argent et pouvoir mener la grande vie. Les choses vont se compliquer lorsqu’ils décrocheront un contrat de 300 millions de dollars, afin d’armer les soldats afghans.

La bande-annonce semblait promettre une comédie un peu naïve où les deux protagonistes profitent du système gouvernemental pour s’enrichir sur la vente d’armes. En fait, c’est beaucoup plus que ça. Le côté humoristique provient davantage de l’excellente performance de Jonah Hill, qui interprète un personnage manipulateur, s’adaptant rapidement afin de plaire aux clients, tout en sombrant un peu dans la folie. Sinon, le reste du récit propose un drame (famille, amitié, argent) parsemé de suspense et d’action. Sans être trop dérangeant, l’oeuvre semble à l’occasion sauter d’un genre à l’autre afin d’élargir son public.

Ce qui est dommage est que le rythme n’est pas constant. Les scènes où les deux collègues démarrent leur entreprise ou lorsqu’ils sont à l’étranger permettent de garder le spectateur captif, comparativement aux moments avec David et sa famille, qui sont trop lents. Sans être ennuyant, cela nous permet de nous attacher à eux et de développer le personnage interprété par Miles Teller. C’est dommage qu’Efraim, joué par Jonah Hill, n’ai pas autant de profondeur.

Les membres de la production auraient pu tomber dans la bureaucratie que tous ces contrats peuvent engendrer, mais ils ont opté pour un ton plus léger et divertissant qui se termine sans avoir eu le temps de regarder sa montre.

La semaine prochaine, il sera question du film Le Mécano: La résurrection.

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Ma note: 7,5/10