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Arnaud Askoy chante Brel : Quand on a qu’une promesse

Crédit photo Sandrine Mulas –

Arnaud Askoy a étudié la prestance et la gestuelle de Jacques Brel pour faire rêver les spectateurs.

Arnaud Askoy chante Brel : Quand on a qu’une promesse

Publié le 24/01/2025

L’artiste français Arnaud Askoy sera de passage au Zénith Promutuel Assurance le dimanche 26 janvier à 16h00 pour présenter son spectacle La promesse Brel, accompagné de Roland Romanelli à l’accordéon et Jean-Philippe Audin au violoncelle.

Depuis qu’il est adolescent, la ressemblance avec la légende Jacques Brel était frappante. Il est habitué de voir les gens chuchoter en le regardant ou l’aborder de front sur sa démarche ou ses traits physiques. Malgré tout, il n’a jamais vraiment écouté sa musique, sa mère ne l’aura pas initié à l’œuvre du chanteur.

Il évitait même de se joindre aux chants communs pour célébrer les anniversaires, ne se trouvant pas particulièrement en voix. C’est plutôt la littérature qui l’intéressait initialement, avec un premier roman autobiographique publié en 2001, puis un roman policier en 2006, inspiré par sa formation et son travail d’agent de la paix avant de devenir détective privé à son compte. C’est d’ailleurs lors de sa dernière filature qu’il découvre, chez sa cliente, l’œuvre du maître.

Sans même regarder, il prend le premier disque et tombe en amour avec ce qu’il entend. « La profondeur des textes et surtout l’interprétation, je n’avais jamais entendu un chanteur avec une telle fougue, une telle émotion », se confie Arnaud. C’est donc le coup de foudre, l’élément déclencheur de toute cette aventure qui l’amène au Québec ces jours-ci. Il se met à chantonner par-dessus. « J’ai été le premier surpris de constater que ma voix était assez proche de la sienne! »

Crédit photo Sandrine Mulas
Arnaud Askoy en coulisse alors qu’il se prépare à monter sur scène pour chanter Brel.

« J’ai mué à 43 ans! »

En chantant Brel, Arnaud Askoy se rend compte que sa voix est maintenant grave et puissante. Il s’est donc forcé à ce que cette voix chantée devienne aussi sa voix parlée. « J’ai dû appeler mes amis, ma famille pour leur dire ‘écoutez, vous allez être surpris, vous allez m’entendre parler avec une voix différente maintenant’ », raconte l’artiste.

Le lendemain de sa découverte, il ferme son entreprise, une boîte d’enquête privée, et deux jours plus tard, il commence des cours de chant. Quelques mois plus tard, il commence à chanter dans les rues, après avoir appris les chansons et surtout la gestuelle de celui qu’il incarne et chante les succès. Il se produit par la suite où on veut bien de lui, dans les bars, les maisons, les restos, même le métro. Et c’est là qu’il fait la rencontre du journaliste français Laurent Delahousse, puis il se produit au célèbre cabaret Chez Michou. Il s’est alors tatoué « Olympia » sur le poignet, comme une promesse qu’il se faisait à lui-même, comme un rêve ou une quête…

La promesse tenue

C’est en octobre 2023 que se concrétise ce grand rêve. Celui qui ne connaissait pas Brel semble aujourd’hui devenu un expert de l’homme et de sa légende. À force de l’incarner soir après soir, il voulait chanter ce que Brel avait chanté lors de son dernier concert à l’Olympia. « Et je suis chanceux, il n’y a pas beaucoup de chanteurs qui chantent 17 succès dans leur spectacle, même lui n’en chantait que 14! »

L’artiste a changé son nom lors de sa première prestation dans un théâtre. Le directeur refusait d’y inscrire « Bassecour » et lui a dit : « Tu me rappelles demain avec ton nom de scène! ». Dans la soirée, il feuillette un livre à propos du chanteur pour s’inspirer. Il y trouve le nom du bateau que Brel utilisa pour se rendre aux Îles Marquises à la fin de sa vie. « Je me suis dit que c’était une jolie image, son bateau : je continue à faire naviguer son œuvre ».

Le chanteur poursuit : « Il y a beaucoup de Brel, il y a beaucoup d’Arnaud aussi. Je vis les chansons, parfois différemment de lui, mais peu importe, ce que les gens viennent chercher, c’est l’émotion, et pour le faire, il faut être extrêmement sincère, il ne faut pas tricher. Si on triche, c’est terminé. » Alors qu’il prépare son premier album avec des chansons originales, Arnaud Askoy est de passage au Québec pour quatre spectacles, dont le dernier à Saint-Eustache, dimanche à 16h00, pour faire rêver les amateurs de Brel. Telle est sa promesse!