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La légende de Tarzan

La légende de Tarzan

Publié le 06/07/2016

L’acteur principal a le profil de l’emploi

Ma note: 7/10

À une époque où les refontes et les remises à zéro sont courantes, le studio Warner Bros. propose une suite à un personnage populaire qui n’a pas été vu au grand écran depuis la fin des années 90 avec Tarzan et la Cité perdue (qui n’a pas passé à l’histoire), suivi de près par l’excellent film d’animation de Disney. Le réalisateur David Yates (responsable des quatre derniers volets de la saga Harry Potter) a eu la charge de remettre ce héros au goût du jour.

En 1885, Tarzan a renoué avec ses origines aristocratiques, répondant désormais au nom de «John Clayton, Lord Greystoke». Il mène une vie paisible auprès de son épouse Jane jusqu’au jour où il est convié au Congo en tant qu’émissaire du Commerce. John, Jane et un mercenaire américain, ex-soldat de l’armée de l’Union, ne se doutent pas qu’ils sont attendus par le capitaine Léon Rom, un homme corrompu, à la solde de trafiquants de diamants.

Le début du récit traîne en longueur avec des propos politiques afin de justifier le retour de Tarzan dans la jungle. Ces explications ne servent pratiquement pas au développement du film.

Les effets spéciaux ne sont pas tous réussis. Il est évident, lors de certaines scènes, que les acteurs travaillent devant un écran vert ou qu’ils ont été travaillés numériquement (Tarzan traversant la jungle de liane en liane).

Il n’y a pas que des déceptions dans ce long métrage, les prises de vues et les décors sont magnifiques. Si vous ne connaissez pas l’histoire originale, on retrouve les éléments clés de celle-ci via quelques flash-back bien intégrés. Alexander Skarsgard est excellent en Tarzan, il a le profil de l’emploi (le public féminin sera ravi de savoir qu’il est torse nu une bonne partie du récit). Même chose pour Margot Robbie qui interprète une Jane avec une forte personnalité qui ne se laisse pas impressionner.

À propos de Samuel L. Jackson, il n’est malheureusement pas assez présent et sert principalement à nous faire rire en tant que sous-fifre de l’homme-singe. En ce qui concerne Christoph Waltz, en méchant de service, son personnage n’est pas assez développé et manque franchement de viande autour de l’os.

Pour cette saison cinématographique, on a droit à deux histoires se déroulant dans la jungle. Tarzan a plusieurs points intéressants et propose un divertissement fort acceptable. Malheureusement, ses effets numériques manqués par moments, le méchant et corrompu personnage unidimensionnel et le développement du film qui se perd en cours de route ne sont pas de taille contre l’histoire de Mowgli, paru en avril dernier.

La semaine prochaine, il sera question du film Comme des bêtes.

Erratum: Lors de la critique de la semaine dernière concernant le film Independence Day: Resurgence, il aurait fallu lire que la note était de 7/10 et non de 8/10.