Dans les prochains mois, une nouvelle réglementation concernant les zones inondables entrera en vigueur à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, affectant considérablement la ville et les environs. Après les inondations majeures de 2019 et les travaux qui s’en sont suivis, ce sont quelque 1800 résidences qui se retrouveront en zone inondable.
Une consultation est en cours
Benoit Charrette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides, a fait l’annonce mardi dernier d’une consultation sur la modernisation des règles pour les zones inondables et en milieux hydriques : « Ce chantier important, nous le réaliserons de concert avec toutes les parties prenantes, dont les municipalités et les riverains, que nous soutiendrons par différents programmes et mesures. »
S’échelonnant sur une période de 90 jours, cette consultation vise à changer le régime transitoire qui est en vigueur depuis 2022. La consultation se fera donc durant l’été et ce n’est pas le moment idéal, selon le maire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, François Robillard, qui a adressé le sujet lors de séance du conseil tenue hier soir : « La consultation se terminera donc à la mi-septembre. C’est sûr qu’on va essayer de mobiliser, parce qu’elle va porter sur la réglementation qui va toucher tout le sud du chemin d’Oka ».
Pour le moment, il n’est pas possible d’identifier précisément les résidences qui seront touchées par cette nouvelle réglementation, qui dorénavant, va classifier celles-ci à risque faible, moyen, élevé ou très élevé. « On a des données de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui a été mandatée par le ministère pour faire les cartes, donc je peux donner une approximation et on a environ 1800 résidences qui vont être touchées au sud du chemin d’Oka, par une zone à faible risque », tient à préciser M. Robillard.
Pour l’instant, il semble être possible de réajuster ou rebâtir ces résidences, sous certaines restrictions. « Malheureusement, je ne peux pas donner davantage de détails. Mais on pourrait croire à des restrictions au niveau des salages d’hydrofuges et tout ce qui touche l’immunisation des résidences », admet le maire.
Une zone à risque très élevé
Parmi ces 1800 résidences, une zone de 450 maisons sera considérée comme étant à risque très élevé. « C’est le plus grand risque, alors c’est des résidences qui seraient en droit acquis », soulève M. Robillard. Toutefois, avec une collaboration du ministère de l’Environnement, le risque de cette zone pourrait être réduit par la ville.
Le maire invite les citoyens à se mobiliser
Inquiet que la consultation soit effectuée durant la saison estivale, François Robillard lance un appel à la mobilisation : « Ça ne sera pas facile en plein été d’aller à ces consultations et à première vue, ce qu’on retrouve sur la page du gouvernement, c’est qu’on invite les citoyens à écrire un mémoire, à poser des questions par courriel, ou à assister à trois webinaires. »
Prévus au mois de juillet, le jour sur semaine, ces webinaires ne seront pas accessibles à tous. « Donc, ce qu’on souhaite en premier lieu, c’est d’avoir une consultation publique, physique, par les membres du ministère qui viennent sur le territoire marthelacquois », lance M. Robillard, qui espère que les citoyens pourront se faire entendre durant le processus.
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