Adressé au gouvernement le jour suivant, la Ville y soumet plusieurs suggestions au gouvernement du Québec avant l’adoption du nouveau règlement en 2025.
Bien que le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, reconnaît la volonté du ministère de Benoit Charette d’améliorer la protection contre les inondations et de s’adapter aux changements climatiques, ce dernier craint des potentielles répercussions de ce nouveau règlement sur la Ville et les propriétaires.
Les nouvelles cartes bientôt disponibles
Dans son mémoire, la Ville désapprouve l’interdiction de révéler la nouvelle cartographie encadrant les zones inondables. Car encore à ce jour, les résidents ignorent s’ils se retrouveront ou non dans une zone décrite comme étant à risque faible, moyen, élevé ou très élevé.
« Les cartes vont devenir disponibles, parce la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a bougé », annonce M. Charron. Les municipalités concernées exigeaient ainsi l’accessibilité au public de la nouvelle cartographie. Finalement, le 13 septembre, M. Charron apprenait par la CMM qu’elle sera dévoilée à partir du 30 septembre : « On voulait avoir ça, car ça peut donner une meilleure idée de l’impact de ce que le gouvernement a fait comme travail et mieux renseigner nos citoyens. »
Des questions toujours sans réponses
D’une autre part, la Ville de Saint-Eustache sollicite la tenue de consultations publiques pour offrir finalement aux citoyens des réponses à leurs interrogations. Car cette nouvelle réglementation aura des impacts, entre autres au niveau de la vente ou l’achat d’une propriété. « Quand on vend une propriété, on doit émettre un certificat de localisation à l’acheteur éventuel. Et ça peut avoir un impact pour quelqu’un qui renouvelle un prêt hypothécaire, ou qui veut avoir un prêt hypothécaire », précise M. Charron.
Dans son mémoire, le conseil municipal de Saint-Eustache fait valoir son mécontentement face au manque de transparence du gouvernement du Québec, qui refuse d’offrir des séances de consultation publique pour les propriétaires. Le maire de Saint-Eustache déplore que ce projet de règlement ait été imposé aux municipalités et aux propriétaires et que de nombreuses questions restent sans réponses : « Juste à titre d’exemple, le règlement, dans sa forme actuelle, ne tient pas compte des mesures de protection appropriées que nous avons appliquées ces dernières années, dont l’installation de diguettes et l’aménagement de bassins de rétention. »
« Bref, c’est pour ça qu’on demande une consultation publique. C’est le dernier point, à date, auquel le gouvernement n’a pas répondu », termine M. Charron.
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