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Photo Vincent Yergeau – Quelques participants de ce Dîner de la femme: Serge Comtois, président de la CCI2M, Mylène Besner, agente de gestion de l’information, des communications et de la programmation à la CCI2M, Zarah Issany, conférencière invitée, Caroline Vallerand et Christiane Ouellette, administratrices, et François Chalifour, directeur général de la CCI2M.

Zarah Issany au Dîner de la femme de la CCI2M: « Avant d’être des titres, nous sommes humains »

Publié le 27/03/2024

La salle de réception Sous le Charme des Érables, à Saint-Eustache, recevait la semaine dernière le Dîner de la femme, organisé annuellement par la Chambre de commerce et industrie MRC Deux-Montagnes (CCI2M) avec en tête d’affiche la conférencière Zarah Issany.

Se voulant un hommage à la Journée internationale des droits des femmes et une occasion de célébrer le leadership au féminin, le très populaire événement, tant chez les hommes que chez les femmes, doit une partie de son succès aux conférencières invitées année après année par la CCI2M et Mme Issany, diplômée d’HEC en administration, en relation d’aide et en enseignement aux adultes et consultante experte à EntreChefs PME, ne fait pas exception à la règle.

Avant de rejoindre une dizaine de femmes pour une heure d’entretiens dans la zone VIP, la formatrice, conférencière et co-autrice des ouvrages « La puissance des mots en entreprise » et « La puissance des mots en affaires », Zarah Issany a acceptée de s’entretenir avec votre journal l’Éveil sur sa vision et ses espoirs pour l’entrepreneuriat et les relations en entreprise.  

Replacer l’humain au coeur des organisations

« Tout d’abord ce que je fais, c’est replacer l’humain au cœur des organisations. Avant d’être des titres, nous sommes humains, avec nos peurs, nos doutes, nos croyances. C’est avec ça qu’on entre dans nos entreprises, qu’on va collaborer, entrer en relation, et c’est ça qui nous donne du fil à retordre parfois aussi  », affirme Zarah.

Le message de Mme Issany tient aussi à « ne pas laisser nos tâches quotidiennes ou nos titres nous faire perdre de vue nos objectifs à long terme, qu’il s’agisse d’affaires ou de vie privée ». Elle s’exprime : « Prenons les femmes par exemple, puisque c’est principalement un auditoire de femme auquel je m’adresse aujourd’hui. Les femmes, souvent après les enfants, on veut retourner sur le marché du travail, mais ça ne goûte plus aussi bon qu’avant, on ne sait plus où on s’en va, où on veut aller. Parfois on ne sait même plus qui on est parce qu’on s’est oubliée pendant deux-trois-quatre-cinq ans. Je ne m’attends pas à ce que tout change du jour au lendemain, mais ce que je veux c’est au moins planter une graine, comme ce que je m’apprête à faire avec l’activité d’aujourd’hui. »  

Cette perspective, lors d’un événement célébrant les réalisations féminines, met en lumière l’importance du savoir-être au-delà du savoir-faire. Zarah Issany invite les femmes à s’affirmer et prendre leur place. « La place est là, il faut se permettre de la prendre », insiste-t-elle, tout en reconnaissant que certaines organisations sont plus difficiles à faire bouger que d’autres.

Un pas à la fois

Mais pour elle, il s’agit de plus qu’une simple question de genre : «  Le but n’est pas de passer d’une société patriarcale à une société matriarcale, dit-elle, les entrepreneurs doivent se demander ce qu’ils ou elles veulent sur le long terme. Vous devez vous poser les bonnes questions. ‘’Qui s’en vient après moi, après nous ? De quoi ces personnes ont besoin ?’’ Car ce sont nos futurs employés, nos futurs clients et nos futurs collaborateurs »

Cet appel à la réflexion est incarné par l’engagement des nombreux partenaires ayant rendu l’événement possible. Parmi eux, Hydro-Québec, collaborateur présentateur ; Luc Désilets, député fédéral de Rivière-des-Milles-Iles et Pierre Charron, préfet de la MRC de Deux-Montagnes et maire de Saint-Eustache, en tant que partenaires collaborateurs, sans oublier les PJC Jean Coutu de Saint-Eustache, Deux-Montagnes et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, en tant que partenaire cadeaux. La Cidrerie Lacroix s’occupait des rafraîchissements et Labonté de la pomme assumait le rôle de partenaire cocktail VIP, alors que les convives avaient la chance de savourer un repas préparé par le Restaurant la Géraldine, récipiendaire du Prix Restaurateur Aliments du Québec.  Dans cette dynamique, Zarah nous laisse avec un conseil : oser. « Oser se poser ces questions, c’est ouvrir une porte. Et une fois cette porte ouverte, il faut y aller… un pas à la fois ».