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<strong>Visite du ministre Bertrand St-Arnaud</strong>

Le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud (à droite), a dressé le bilan des «100 jours» du Parti québécois (PQ) au cours de sa visite au brunch de financement du député de Deux-Montagnes, Daniel Goyer.

Visite du ministre Bertrand St-Arnaud

Publié le 13/12/2012

Invité d’honneur au brunch de financement du député Daniel Goyer, le dimanche 9 décembre dernier, à Saint-Eustache, le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, a profité de sa rencontre avec des militants péquistes de la circonscription de Deux-Montagnes pour leur livrer son propre bilan des trois mois de gouvernance de son parti qu’il juge très positif.

Création d’un fonds de diversification pour Gentilly-2 et la région de l’Amiante, 750 nouveaux médecins de famille à venir d’ici deux ans, abolition de la loi 78, gel (temporaire) des frais de scolarité universitaires, 3 000 logements sociaux par année, modifications à la Charte de la langue française, des mesures qui font dire au ministre Bertrand St-Arnaud que le Parti québécois a beaucoup bougé depuis son arrivée au pouvoir, en septembre dernier.

Certaines promesses n’ont pu être tenues, dont l’abolition de la taxe santé et le maintien du gel sur la facture d’Hydro-Québec, mais le ministre se sent tout à fait à l’aise avec la position gouvernementale.

«La taxe santé, on n’a pas réussi à l’abolir pour tout le monde, mais on l’a rendue progressive, a indiqué le ministre. En trois mois, on a pas mal bougé, on a allégé le fardeau fiscal de plusieurs millions de dollars. Des gels, on n’en verra plus beaucoup, mais on indexera les tarifs.»

Le ministre s’est toutefois attardé un peu plus longuement aux lois 1 et 2 qui ont toutes deux été adoptées le vendredi 7 décembre, à l’Assemblée nationale.

Il n’a d’ailleurs pas manqué de souligner, au passage, la contribution du député de Deux-Montagnes sur la Commission parlementaire des institutions qui a mené à la loi 2 où, a-t-il dit: «M. Goyer s’est distingué pas sa grande expérience du terrain.»

La Loi sur le financement des partis politiques, faut-il le rappeler, limitera désormais toute contribution financière à un parti à 100 $, sans possibilité de reçu aux fins de l’impôt. «C’est une loi majeure, un coup de barre qui fait qu’on sort l’argent de la politique. C’est une belle réforme», a précisé M. St-Arnaud.

Ce dernier a aussi commenté la Loi sur l’intégrité en matière de contrats publics (loi 1), qui se voit doter d’un tout nouvel outil: l’Autorité des marchés financiers (l’AMF), dont le mandat sera de vérifier l’intégrité des entreprises qui soumissionnent sur un appel d’offres.

«Une entreprise qui ne sera pas intègre ne pourra pas obtenir de contrat de l’État. Une firme liée de près ou de loin au crime organisé, ce sera fini pour elle», a tenu à spécifier le ministre de la Justice.

En entrevue peu après son allocution, celui-ci s’est voulu rassurant quant à l’efficacité du comité d’évaluation annoncé par la première ministre Marois pour choisir les hauts fonctionnaires de l’État, à la suite de la nomination controversée d’André Boisclair comme haut fonctionnaire. Selon le ministre St-Arnaud, le comité sera composé de trois experts extérieurs au gouvernement qui seront chargés, dès le début de l’année 2013, d’établir les règles d’embauche.

Quant au projet de loi 10, qui prévoit retirer de ses fonctions un maire accusé d’actions criminelles, il sera à nouveau débattu au retour de la prochaine session parlementaire, en février, a assuré le ministre de la Justice.