Le premier magistrat, Denis Martin, était du rendez-vous se tenant au coup de 18 h 30, à l’hôtel de ville. Frédéric Berthiaume, conseiller à la Ville de Deux-Montagnes, était aussi présent, comme Daniel Savard, professeur et expert en matières dangereuses, Norbert Vendette, directeur adjoint du service incendie du secteur, et maître Jacques Robichaud, directeur en service juridique.
Plusieurs points étaient affichés à l’ordre du jour, telles une mise en contexte, des explications concernant les produits à déclaration obligatoire et des précisions en ce qui a trait à l’impact sur la valeur marchande des propriétés dans la zone ciblée et l’obligation de déclaration lors d’une vente éventuelle.
Plan d’urgence…
Tel qu’abordé lors de la dernière rencontre du conseil, les intervenants ont discuté d’un plan d’urgence précis en cas de déversement et de la stratégie de communication de la Ville. D’abord, le directeur général, Benoit Ferland, a invité les citoyens à s’inscrire à la liste d’appels automatisés pour être informés, précisant, du même souffle, que plusieurs moyens de communication seraient utilisés pour informer les gens en cas d’incident. «Nous avons déjà des mesures en place au niveau des communications. Les logiciels sont déjà là et un appel vous serait acheminé en cas de déversement. Vous pouvez vous enregistrer sur le site de la Ville. Nous vous invitons à vous inscrire à l’appel téléphonique et à l’infolettre.»
«Il existe des plans particuliers d’intervention (PPI) pour cibler un risque potentiel, comme c’est le cas pour Tri-Tex. La Ville de Saint Eustache en a déjà un, connaissant très bien cette compagnie qui est sur son territoire, d’ajouter M. Vendette. Nous sommes en train de travailler à créer un PPI pour la Ville de Deux-Montagnes, pour ainsi être mieux préparés à une éventualité. Nous allons former notre personnel. S’il arrive un incident impliquant cette compagnie, nous aurons un plan de match précis et nous pourrons suivre toutes les étapes nécessaires. Nous serons bien outillés.»
Du même souffle, il ajoutait n’avoir eu aucun problème avec la compagnie puisqu’elle répond, selon ses dires, à toutes les requêtes du service d’urgence. «Jusqu’à présent, la collaboration que nous avons eue avec celle-ci est plus qu’excellente.»
Un agent de la paix
Les questions et les inquiétudes étaient nombreuses, mais on réitérait le but de cette rencontre, soit de rassurer les citoyens vivant dans le périmètre concerné. «Ce qui nous dérange et ce qui nous inquiète, c’est qu’ils ont attendu la date limite de divulgation pour nous informer de la fabrication de ce produit» , de mentionner une citoyenne, parlant de l’entreprise. «Est-ce qu’il a eu des vérifications faites par le Service d’incendie et par les villes? »
«On sait que Tri-Tex a reçu la visite d’un inspecteur du fédéral, soit d’un agent de la paix, il y a quelque temps, venu vérifier leurs installations et leurs mesures de sécurité. Tout était au point, mais l’entreprise n’avait pas averti les villes et les citoyens, comme le prévoit le règlement. C’est la seule chose dans la liste du fédéral qui n’était pas encore faite. Pour remplir cette exigence, ils ont fabriqué les petits avis que vous avez tous reçus» , répond l’un des invités.
Des solutions?
Plusieurs idées sont venues autour de la table pour répondre aux inquiétudes des résidants. Entre autres, un comité de liaison, regroupant des citoyens de Saint-Eustache et de Deux-Montagnes et des membres de la compagnie, pourrait être mis en place, comme il est vu à Montréal, pour assurer une meilleure collaboration et bonifier la transparence quant aux activités de Tri-Tex.
Des visites guidées des installations pourraient également être organisées par cette compagnie. Les gens pourraient ainsi obtenir plus d’informations concernant les mesures de sécurité et cette fabrication de produits dangereux non loin de leur domicile. En somme, ces quelques solutions ont été accueillies positivement par les résidants présents.
Cependant, il y a un os. On précise qu’il faudrait obtenir un accord et s’assurer de l’ouverture de la compagnie eustachoise afin de concrétiser ces pistes de solution abordées lors de la réunion.
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