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32 pieux ont dû être installés pour empêcher la maison de s’enfoncer d’avantage.

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Le sous-sol a été démoli pour permettre l’installation de pieux à l’intérieur, sous la fondation.

Une maison s’enfonce et englobe des fonds considérables

Publié le 07/06/2022

Une famille de Sainte-Marthe-sur-le-Lac vit actuellement dans une maison qui s’enfonce dans le sol. Le type de sol présent mais également le type de revêtement cause ces problèmes selon la ville. La solution : faire poser des pieux qui soutiendront la structure et l’empêcheront de s’enfoncer davantage. 

Une famille de Sainte-Marthe-sur-le-Lac vit actuellement dans une maison qui s’enfonce dans le sol. Le type de sol présent mais également le type de revêtement cause ces problèmes selon la ville. La solution : faire poser des pieux qui soutiendront la structure et l’empêcheront de s’enfoncer davantage. 

Marie-Josée Massé a dû lancer un GoFundMe, vu l’ampleur qu’on prit les travaux sur sa maison. Des fissures sont présentes d’un côté à l’autre de la maison, dans les fondations comme dans les murs. Au total, 32 pieux ont été placés dont au moins 4 à partir de l’intérieur de la résidence. Des colonnes ont été ajoutées pour aider à soutenir l’ensemble de l’habitation. Le sous-sol qui était fini et habitable n’est maintenant qu’un chantier. 

« Nous dans ce qu’on s’imaginait, c’était de payer 60-80K $, comme d’autres maisons dans les environs, même si la maison est grande. Finalement, la soumission a monté à pas loin de 120 k$ », affirme-t-elle. Au cours des travaux, des surprises sont venues ajouter des coûts ajustant la facture à 145 k$. 

Le positif dans ce malheur, c’est que la maison ne s’est pas séparée en deux, comme dans d’autres cas. Elle s’est seulement enfoncée dans le sol.

« Dehors, ça a très bien été. Mais à l’intérieur, ils ont eu de la misère. Le béton était plus épais qu’ils ne pensaient. Ils ne pouvaient pas mettre les pieux prévus. », explique Marie-Josée.

Ce ne sont pas les seuls problèmes de la famille. Marie-Josée a dû être opérée pour les tunnels carpiens. Sa guérison ne se fait cependant pas très bien. Elle ne peut donc plus travailler et assiste, du même coup, aux travaux autour de chez elle. 

Une histoire rocambolesque

L’achat de la maison s’est fait il y a 2 ans pour Marie-Josée Massé et sa famille. Tout allait bien. « Il n’y avait aucune fissure. Il n’y avait rien qui pouvait nous amener à croire qu’il y avait des problèmes de fondation », confirme la propriétaire de la maison.

À la fin de l’été, un bruit sourd s’est fait entendre dans la nuit. Au matin, des fissures étaient visibles dans la chambre principale. Quelques échanges avec l’ancien propriétaire ont mené à les réparer. Des téléphones ont été passés, mais sans résultat. 

« De grosses compagnies, ça se déplace quand ça a des preuves qu’il y a de gros problèmes. Je me suis fait dire que si j’avais des problèmes de fondations, j’aurais de grosses fissures dans mes murs, des cracs d’un pouce de largeur », explique-t-elle, affirmant avoir été rassuré à cet instant.

Un an plus tard, suite à un été chaud et sec, tout le travail de réparation des murs s’est montré inefficace : toutes les fissures sont réapparues, les portes s’ouvraient difficilement et parfois ne se fermaient plus.

La finition du sous-sol a dû être démolie, tout comme une partie de la cour. Seule la piscine est actuellement utilisable. La maison est un chantier. Le contour du bâtiment a dû être creusé pour accéder aux fondations. 

À notre passage, les travaux n’étaient pas finis dans le sous-sol et plusieurs trous étaient encore visibles. De larges fissures passaient d’un côté à l’autre de la maison. Des travaux pour remettre le sous-sol à niveau sont prévus, comme un dénivelé de 3 pouces est visible. Le remblaiement était prévu ce mercredi 1er juin, après plusieurs semaines de travaux.

« On le sait qu’on aurait pu vivre pire, mais c’est quelque chose qu’on n’a pas choisi. On n’a pas le choix. On aurait eu des projets, mais on ne peut plus s’engager dans rien », se désole Marie-Josée Massé, ajoutant que l’ensemble du réaménagement extérieur et intérieur sera à refaire, ajoutant donc des coûts au projet.

La famille a demandé de l’aide à la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Elle s’est cependant butée à un mur, comme aucun programme n’est actuellement en place pour un cas comme le sien. Les seules subventions disponibles sont pour les citoyens victimes d’inondation. 

La Ville réagit

Du côté de la Ville, une telle situation n’est pas isolée. Prêt d’une vingtaine de maisons ont eu ce genre de problèmes dans les dernières années. On explique le phénomène par la nature des sols qui sont majoritairement sablonneux et argileux, comme ailleurs dans la grande région métropolitaine. 

Aucune aide n’est actuellement disponible, mais le maire dit y travailler pour le prochain budget. « Ce qu’on a l’intention de faire, c’est d’arriver avec un projet, au prochain budget, pour des maisons lézardées. On veut arriver avec un montant d’argent dédié », explique François Robillard, maire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Ce programme est encore en construction et peu de détails sont disponibles. Le maire assure cependant vouloir accommoder ceux qui ont vécu le problème récemment, comme dans le cas présent. 

Des programmes gouvernementaux sont accessibles, mais le conseil est encore à évaluer leur pertinence dans le projet. Les montants ne pourront pas couvrir l’entièreté des travaux faits par les citoyens. 

« Il ne faut pas s’attendre à être payé à 50 % et plus. Ce ne sera pas des montants qui vont couvrir la majeure partie des travaux », affirme le maire Robillard. 

La maire se dit malgré tout empathique des gens touchés par la situation. Il mentionne d’ailleurs faire tout son possible pour venir en aide aux citoyens.