Du 14 au 16 septembre, sur le circuit ICAR à Mirabel, la Blainvilloise Éloïse Tremblay, 18 ans, participera à l’événement 48 heures de vélo Fais-un-vœu Québec. Tous les fonds amassés serviront à réaliser des vœux d’enfants atteints d’une maladie grave. À ce jour, près de 11 M$ ont ainsi été récoltés.
Depuis l’âge de deux ans qu’Éloïse fait des aller-retour à l’hôpital afin de contrôler le déficit immunitaire dont elle est souffre. Ces visites en milieu hospitalier sont destinées à lui fournir les hémoglobines présentes dans le sang, nécessaires pour stabiliser son organisme.
«Je suis malade depuis que je suis toute petite. Plus jeune, je faisais infection par-dessus infection, sans arrêt. Et même avec des antibiotiques par intraveineuses, ça ne fonctionnait pas. Je devais souvent être hospitalisée, de là la nécessité de recevoir ses transfusions de sang à chaque semaine, et pour le reste de ma vie» , raconte Éloïse.
Celle-ci a vu ses problèmes de santé débuter lorsque sa mère a cessé de l’allaiter puisque, à compter de ce moment, elle ne recevait plus les anticorps de cette dernière.
«Dans le fond, mon corps ne produit pas d’anticorps ou les anticorps qu’il produit fonctionnent mal. Je n’ai donc aucune défense contre les virus» .
Sans défense, Éloïse est donc très vulnérable et sujette à contracter de graves infections. Elle doit notamment vivre avec l’arthrite, la maladie cœliaque, l’hypertension gastroparisie et l’insuffisance surrénalienne.
«Plusieurs de ces maladies sont des maladies auto-immunes en lien avec mon déficit immunitaire. Pour les combattre, je dois prendre une trentaine de pilules par jour» , de dire la jeune femme.
Se concentrer sur le positif
Éloïse admet que de vivre avec une telle maladie n’a pas toujours été de tout repos. Elle sourit tout de même à la vie.
«Je me suis habituée, mais oui, il y a eu des périodes plus difficiles que d’autres, à l’adolescence, notamment, où je réalisais que je n’étais pas comme les autres. Je me demandais pourquoi ça m’arrivait à moi, mais en même temps, je sais qu’il y a pire et j’essaie de me concentrer sur le positif» .
L’un des points positifs est certainement le fait qu’elle connaît aujourd’hui le corps humain. D’ailleurs, en dépit de sa condition, Éloïse n’a jamais cessé d’aller à l’école. C’était important pour elle de bénéficier de la meilleure éducation.
«J’ai toujours été à l’école, même si quelques fois je pouvais manquer une ou deux journées par semaine. Je suis aujourd’hui au cégep en sciences pures. Je vais le faire en trois ans au lieu de deux» .
Fais-un-vœu Québec
Lorsqu’Éloïse était âgée de 12 ans, Fais-un-vœu Québec avait en quelque sorte mis un baume sur sa situation en réalisant l’un de ses rêves, soit celui de refaire sa chambre, un endroit apaisant où elle passait beaucoup de temps.
«Quand je ressens beaucoup de douleurs ou que je reçois mes traitements, je suis dans ma chambre alors je souhaitais un environnement qui me représentait et qui allait durer. Fais-un-vœu a tout fait!»
Voilà pourquoi, six ans plus tard, Éloïse prendra part au 48 heures de vélo Fais-un-voeu. Elle joindra alors une équipe de six cyclistes, dont son père, qui se relaieront pendant 48 heures pour permettre à d’autres jeunes enfants malades de réaliser l’un de leurs rêves.
Chaque équipe doit amasser 3600 $. On prévoit que 250 équipes, soit 1500 cyclistes, seront de l’événement. Pour donner, il suffit de visiter le [http://makeawish.ca/donordrive.com].
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