L’exposition Un village, son histoire, ses écoles… de 1852 à 2015, installée dans le gymnase, relatait l’histoire des écoles au fil du temps. C’est l’enseignante de l’école de l’Amitié, Loane Laframboise, qui a initié le projet. Elle tenait à communiquer ces informations à ses élèves et à la population.
« Je voulais que les élèves sachent que l’école publique a évolué à travers le temps et ce, même chez nous. Et, surtout, je ne voulais pas que ces connaissances se perdent», indique celle qui a passé tout son été à préparer l’exposition.
Loane Laframboise s’est entouré de plusieurs aides précieuses, dont le maître-photographe Germain Beauchamp et l’antiquaire Louis Lalonde. Tous deux collectionneurs de «vieilles belles choses», ils ont apporté avec eux divers meubles, caméras, photographies, jouets et autres curiosités du temps.
Aujourd’hui âgé de 80 ans, Germain Beauchamp a longtemps été «LE» photographe de la région. Il sillonnait le territoire à la rencontre des élèves et de leurs enseignantes pour croquer leurs minois pour la traditionnelle photo de classe. À ce titre, il a également été témoin de plusieurs autres événements de la vie des villageois (communions, mariages et autres), mais il l’a été aussi été en tant que fils d’Ernest Beauchamp, celui qui tenait autrefois le magasin général.
Présent lors de l’exposition, il photographiait encore les gens qui parcouraient l’exhibition et discutait avec eux. «Demain, je vais présenter l’exposition aux enfants de l’école et leur raconter des anecdotes sur la ville», de dire celui-ci en souriant.
Louis Lalonde, pour sa part, avait apporté avec lui des jouets du temps. «Moi, mon rayon, c’est l’après-école!», lance-t-il en présentant un cheval trotteur mécanique bien particulier. «Ce cheval appartenait à mon grand-père en 1930. Je l’ai apporté pour que les jeunes voient avec quoi les enfants s’amusaient autrefois», de préciser l’antiquaire.
L’exposition a beaucoup impressionné Anik Leroux, résidante de Saint-Placide. «Je trouve que l’exposition est bien faite et démontre qu’il fallait être déterminé pour fréquenter l’école à ses tout débuts. Les écoliers devaient marcher de longue distance et ce, beau temps, mauvais temps», remarque-t-elle.
Loane Laframboise s’est dite satisfaite de la soirée. «Je suis très heureuse du beau travail accompli par les nombreux bénévoles qui m’ont aidée. Je n’imaginais pas qu’il y aurait autant de gens présents. Tout Saint-Placide est venu et m’a aidée dans ce projet!», de mentionner celle-ci avec le sourire.
Ceux qui ont raté l’exposition pourront toutefois se replonger dans les textes et illustrations du temps en se procurant un album-souvenir qui a été réalisé par l’enseignante et son équipe sur les débuts de l’école publique à Saint-Placide. L’album, qui compte une quarantaine de pages, a été mis à la disposition du public à la bibliothèque de Saint-Placide.
Et, croyez-moi, ça vaut le détour!