En poste depuis le 20 septembre dernier, Jean-Denis Garon est arrivé à Ottawa avec l’intention d’aider le Bloc québécois à défendre les intérêts de la province. Même si les députés ne siègent que depuis un mois, l’élu du comté de Mirabel est déjà fier de son bilan et de celui de son parti.
L’un des faits saillants des dernières semaines est très certainement la mise à jour économique et budgétaire de la ministre des Finances, Chrystia Freeland. « Pour le Québec, c’est une année d’affrontement qui s’en vient », a précisé M. Garon.
« Le message qui est envoyé au Québec est clair : le gouvernement fédéral ne veut pas donner un dollar de plus en santé et ne veut pas augmenter ses transferts. Donc, dans la mise à jour, non seulement on nous met des projections jusqu’en 2027 qui disent que le Québec n’aura pas une cent, mais en plus on nous explique que les finances publiques des provinces vont tellement bien que c’est presque le fédéral qui fait pitié. »
Un projet important
En regardant derrière, le député de Mirabel est fier que son parti soit parvenu à faire passer le projet de loi C-2 sur les mesures de pandémie. Le Bloc voulait faire en sorte que les mesures d’aide aux gens, aux entreprises et aux particuliers soient plus adaptées. Il a donc fait des gains, notamment grâce à un engagement ferme de la part du ministre du Patrimoine pour des aides particulières aux travailleurs autonomes du secteur des arts et de la culture.
M. Garon est conscient qu’il reste beaucoup de travail à faire et de problèmes à régler, mais il est quand même satisfait d’avoir tenu sa parole et d’avoir mis en application différentes promesses qu’il avait faites lors de la campagne électorale : « Les aînés sont très importants et il y avait un problème de mauvais design et de mauvaise administration dans la PCU. Elles perdaient leur supplément de revenu garanti pour l’année d’après et ça leur faisait perdre beaucoup d’argent et ça a été corrigé, mais les personnes âgées n’auront pas leur chèque avant le mois de mai. C’est décevant, mais au moins on a réussi à corriger une partie du problème. »
À Ottawa pour le Québec
Depuis l’annonce de son arrivée en politique, Jean-Denis Garon répète souvent qu’il faut être à l’écoute des gens pour être un bon député. C’est pourquoi ce dont il est le plus fier depuis qu’il a été élu est la réaction de ses électeurs et de constater au quotidien que le Bloc avance dans la bonne direction en remplissant ses objectifs et en répondant aux demandes des citoyens : « J’en retire une grande fierté. Ça veut dire que l’on connaît notre monde, que l’on connaît leurs priorités et qu’on va les défendre à Ottawa. C’est une confirmation que le travail du Bloc québécois est utile, efficace et nécessaire. »
À son avis, les intérêts des Québécois sont bafoués et ridiculisés à Ottawa. Il l’a davantage constaté depuis qu’il est au Parlement. Cette incompréhension de la réalité québécoise est par ailleurs l’un des éléments qui le motivent le plus à l’aube de la nouvelle année : « Ottawa a un problème historique et persistant à ne pas comprendre quand ce n’est pas de ses affaires. On est pris avec un gouvernement qui se sent à l’aise dans nos propres champs de compétence, dans notre cours, dans nos dossiers, dans nos lois et de venir nous dire, au passage, en nous traitant de tous les noms, comment on devrait vivre chez nous. »
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