Travailler en tant qu’élu, peu importe le palier, est ardu. Il faut savoir communiquer avec chacun de ceux qui nous approchent et être capable de défendre nos idées. Le travail de maire n’est pas différent. Et pour Patrick Charbonneau, maire de Mirabel, c’est le travail qu’il a toujours voulu faire.
« Les journées sont très différentes, mais en même temps, toutes pareilles. C’est soit des appels, des rencontres, de la gestion de courriel, des événements. Il y a toujours quelque chose. Quand je n’ai rien, ce qui arrive très peu souvent, j’ai une montagne de dossiers à lire, de documents qui émanent de différents organismes, etc. », explique M. Charbonneau de son emploi du temps. Seul l’ordre des tâches peut changer d’une journée à l’autre, mais l’horaire reste toujours bien rempli.
Une journée type est donc impossible à décrire dans son métier, souligne le maire de Mirabel. Souvent, des opportunités de rencontres peuvent se présenter sur le coup et venir chambouler les plans.
Père de famille, les journées du maire de Mirabel sont ponctuées par la routine des enfants. Le temps avec la famille se passe particulièrement en matinée et en soirée. Il n’est cependant pas rare qu’il prenne du temps pour rattraper du travail le soir, à la maison. « Souvent, mes courriels, je les fais le soir, parce que dans la journée, j’ai tout le temps quelqu’un qui veut me parler ou avoir une opinion », explique-t-il.
Beaucoup de communication
La patience est essentielle dans son travail, selon lui. Elle lui permet entre autres de répondre calmement aux demandes des citoyens qu’il croise. « On a le devoir d’écouter tout le monde pour se forger notre propre opinion et ensuite émettre les recommandations ou prendre les décisions », ajoute-t-il également.
Il mentionne d’ailleurs que la communication est la clé. « Tout se dit. Mais il y a une façon de le dire », note-t-il.
Destiné à être maire
Ayant une formation en urbanisme, il considère avoir l’avantage, en tant que maire, de pouvoir très bien comprendre le milieu et donc pouvoir répondre aux questions des citoyens à ce propos. Il sait donc facilement qui interpeller dépendamment du problème.
Malgré tout, il ne pourrait pas déterminer ce qui lui a été le plus utile pour se rendre au poste de maire, qu’il occupe depuis un peu plus d’un mandat maintenant. « Je l’ai toujours su. Ça a vraiment été naturel et d’instinct », affirme Patrick Charbonneau.
Dans son enfance, il se souvient de moments où son entourage l’interpellait pour avoir son opinion et suivre son leadership. « Cette recherche de solutions, je l’ai toujours eu. Et maintenant, c’est la même chose, mais à plus grande échelle », compare le maire de Mirabel. Il considère donc que tout est venu le plus naturellement possible.
Lorsqu’il lui ait demander d’expliquer simplement son travail, il se compare au Père Noël : un homme souriant qui essaie de répondre aux demandes du plus grand nombre, mais sachant très bien que de répondre à la totalité est impossible. « On essaie de rendre les gens heureux en leur donnant ce qu’ils veulent à proximité de chez eux », rajoute-t-il.
En accord ou pas avec les décisions du conseil, il sait mettre de l’avant ce qui a été choisi. « Je suis le chef d’orchestre. Si mon orchestre veut jouer quelque chose, mais que ça ne me tente pas de l’entendre, je vais la jouer quand même. C’est le conseil qui a le pouvoir décisionnel plus que le maire », affirme le Mirabellois. Ainsi, il défendra ladite décision comme si c’était la sienne, à partir du moment où la majorité l’acceptera.
« Pour moi, je suis encore la même personne d’avant la mairie. Je ne comprends toujours pas le regard admiratif de certaines personnes que je croise », conclut-il, soulignant qu’il est important pour lui de rester vrai.
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