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<strong>Un bilan positif de l’ACJ et de </strong><strong>l’Écluse des Laurentides</strong>

Émilie Rouleau

Un bilan positif de l’ACJ et de l’Écluse des Laurentides

Publié le 03/05/2013

L’hiver qui vient de se terminer, pour faire doucement place au printemps, a laissé quelques traces en raison des grands froids qui se sont abattus sur la région du 24 au 27 janvier dernier. Une situation qui a semé de l’inquiétude face à la situation qu’ont dû vivre les itinérants de Saint-Eustache et des environs.

Malgré ce qu’un texte paru dans L’ÉVEIL pouvait laisser croire, texte intitulé Semaine infernale pour les itinérants: Des services limités pour braver le temps froid et paru le 26 janvier, les directrices de l’Accueil communautaire jeunesse des Basses-Laurentides (ACJ) et de l’Écluse des Laurentides font, quelques mois plus tard, un bilan positif des services qui ont été offerts cet hiver.

Elles ont d’abord, lors d’un point de presse, tenu à rassurer la population sur le fait que lorsqu’il y a des situations de crise, comme cela été le cas en janvier dernier, des mesures d’urgence sont prises. Il peut s’agir de renforcer la collaboration entre l’Écluse des Laurentides et l’ACJ en faisant «circuler davantage le travailleur de rue Mathieu Lavoie», ou d’allonger les heures d’ouverture du Centre de jour situé à Saint-Eustache jusqu’à 22 h le soir, et ouvrir ce même Centre de jour les fins de semaine.

«De plus, en service d’urgence, nous avons ajouté trois places au Répit. Neuf places ont donc été offertes à ce moment et elles ont été comblées pendant les quatre jours. Aucun refus n’a été enregistré», a spécifié la directrice de l’ACJ, Marie-Claude Renaud.

Émilie Rouleau, directrice de l’Écluse des Laurentides, a renchéri en expliquant que les inquiétudes des intervenantes sont toujours grandes lors de période de grand froid, mais rappelle que les personnes sont libres d’utiliser les services et se montrent débrouillardes en utilisant leurs cercles de connaissances.

Elle a également souligné que ces mêmes personnes ont leurs habitudes pour trouver la chaleur le jour et que, ces soirs de grands froids, quelques-uns ont réussi à dormir chez des amis. Si certains ont décidé de rester dans leurs tentes à l’extérieur, c’était par choix pour ne pas changer de ville par exemple. D’ailleurs, le travailleur de rue a passé plus souvent dans les endroits connus pour s’assurer que tout allait pour le mieux dans les circonstances ou pour donner quelques dollars pour que ces itinérants puissent fréquenter les endroits publics, a-t-elle ajouté.

Les intervenantes se disent donc satisfaites de ce qui a été mis en place lors de la période des grands froids de janvier dernier. Selon elles, les besoins qui étaient là ont été comblés par les mesures mises en place. Le Centre de jour a été utilisé comme à son habitude et deux personnes ont bénéficié des heures étendues ayant déjà un endroit pour dormir la nuit.

Elles assurent également que personne ne s’est retrouvé aux prises avec quelqu’un qui n’avait pas de lieu où dormir et qu’il n’y a eu aucun incident ou décès lors de cette période. «On est très contentes», ont-elles ajouté.

L’expérience a également donné l’idée à Mme Renaud de considérer éventuellement le sous-sol du Répit comme un endroit où ajouter des places puisque les intervenants remarquent depuis quelques années une augmentation des itinérants.

Rappelons qu’il n’existe que deux ressources dans la région pour un centre d’hébergement des itinérants de 18 ans, il s’agit du Répit, de l’ACJ, et du Centre SIDA-Amitié, à Saint-Jérôme.