«Ç’en a pris de la résilience pour passer au travers beaucoup de choses», résume-t-il.
Vrai pour les bénéficiaires des services qui peuvent notamment compter sur la présence du Dr Jean Robert, une sommité en médecine de rue, et sur le fait que la bataille contre le sida qui doit se terminer en 2030 est à toute fin pratique en voie d’être gagnée.
«Souvent, la médication va bien. On est dans le dernier droit (au niveau) de la fin du SIDA. On est dans les cibles pour le VIH et on a fait reculer l’hépatite C», note le directeur Bissonnet.
Tapes sur la gueule
De la résilience, foi de Hugo Bissonnet, il en a fallu également aux gens du CSA, au cours de ces 30 ans, pour survivre dans un réseau de la santé qui a souvent été hostile.
«Nous sommes le chien de garde. On protège les droits des usagers pour l’accès aux soins de santé. On joue notre rôle. Il faut être fier de ce qu’on est. On prône l’inclusion sociale. Le CSA est phare de vie» note-t-il.
Et il ajoute: «C’est fort possible que les autorités sanitaires aient de la misère à comprendre ce qu’on fait. On ressent souvent le mépris. Nous avons toujours été les enfants terribles du système. On sera toujours des rebelles. On est ce qu’on est. Le ratio tapes sur la gueule, tapes dans le dos (est débalancé). On offre des soins de base de qualité à des gens. (La clientèle du CSA), ce ne sont pas des voteux, pas des chiâleux. Ce sont des gens socialement démunis. Nous sommes des derniers mohicans de la santé communautaire. Les soins universels ne sont pas universels pour tous».
Qui plus est, «je ne peux pas dire qu’on a eu un partenariat équitable (avec le réseau de la santé) au fil des années (…) Ce qui n’empêche pas qu’«il y a des Européens et des Africains qui viennent voir notre modèle. On ouvre la marche pour d’autres».
D’ailleurs, parlant d’ouvrir la porte, le CSA a continué à accueillir des gens qui n’avaient pas toujours rapport avec sa mission première, souligne le directeur général.
«Des sorties «butchées» de l’hôpital le vendredi soir on en a vu très souvent. (Les patients étant dirigés vers la clinique du CSA à Saint-Jérôme)».
«C’est un allié»
Par contre dans ce monde houleux de la médecine de rue, les gens du CSA considère avoir trouvé un allié au cours de la dernière année et demi: le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, qui a lancé en 2019 un grand chantier sur la pauvreté à Saint-Jérôme.
Hugo Bissonnet en dit beaucoup de bien.
«On ne le connaissait pas. Je le sens super mobilisé. Il démontre un bon leadership. (Avec lui) ce n’est pas juste des tapes dans le dos. Il comprend bien le réalité de Saint-Jérôme. Il démontre un intérêt réel à trouver des solutions. C’est un allié. Il a réussi à faire sortir une couple de piastres pour nous garder ouvert», louange Hugo Bissonnet.
Pour en savoir davantage sur le Centre Sida Amitié, qui offre des services d’accueil, de soutien et d’
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