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Transformer l’adversité en générosité pour le bien de la communauté

Photo : Dany Baribeau –

Le propriétaire du dépanneur, Bryan Dostie a choisi de transformer l’épreuve en action positive en faisant don de 10 % de son indemnité d’assurance à l’organisme Libellule, qui soutient les personnes atteintes de déficience intellectuelle.

Transformer l’adversité en générosité pour le bien de la communauté

Publié le 25/02/2025

Vous vous souvenez du bâtiment commercial situé non loin du journal l’Éveil et dont une partie avait été ravagée par le feu? Le dépanneur Chez Rouxlaite, qui y logeait, était une perte totale.

Son commerçant, Bryan Dostie, après avoir reçu une partie de l’indemnité de l’assurance, décide de faire don de 10 % à un organisme local.

« On a donné 10 % », confirme le commerçant. L’heureux bénéficiaire, l’organisme Libellule, un voisin du dépanneur, vient en aide aux personnes atteintes de déficience intellectuelle. Il répare aussi des jouets d’occasion pour les revendre à prix réduit.

Pour Bryan, qui mentionne à plusieurs reprises sa foi, ce geste s’inscrit dans une démarche spirituelle : « Je donne toujours 10 % de mes revenus ».

L’incendie de son commerce l’a d’ailleurs amené à se reconvertir professionnellement. « Maintenant, je vends des assurances pour les entrepreneurs. J’ai vu un peu l’importance d’en avoir et je me suis dit que c’est important que tout le monde ait l’opportunité d’en avoir. »

Un projet parti en fumée

Les pompiers intervenant lors de l'incendie du dépanneur Chez Rouxlaite, à Saint-Eustache.
Photo : Hugo Bisson – Les pompiers interviennent sur l’incendie qui a ravagé le dépanneur Chez Rouxlaite, un commerce bien ancré dans la communauté.

Le dépanneur Chez Rouxlaite s’était facilement frayé un chemin dans la communauté. Trois ans de proximité avec les résidents, le commerçant a instauré un mouvement intitulé « le truc alimentaire ». Cette initiative permettait aux clients d’échanger des denrées non périssables contre des crédits. « La plupart des gens nous amenaient des céréales, des biscuits. Après, on les vendait seulement un dollar ».

Bryan entendait absolument vendre son commerce pour embrasser une cause encore plus noble. La même journée où l’annonce a été publiée, il affirme avoir reçu une offre d’un acheteur potentiel. Mais le dépanneur est parti en fumée la même nuit.

Comprenez qu’en perdant son commerce, Bryan a perdu la passion qui l’animait, la cause pour laquelle il luttait. C’est une vie basculée en une nuit, un projet longtemps caressé, parti en fumée. La voix encore marquée par l’émotion, il raconte : « ça a été émotionnellement vraiment dur. Ça a été un choc, évidemment, de perdre l’entièreté de ce pour quoi on a travaillé ».

Selon la police, des indices laissaient croire que l’incendie pourrait être d’origine criminelle. Bien que, de l’avis du commerçant, l’enquête semble au point mort. « Ce que je déplore énormément, c’est le service policier, à quel point il n’y a absolument rien qui avance ». Il ajoute que le propriétaire du bâtiment, lui, a subi un infarctus peu après le sinistre.

Déterminé, Bryan continue de caresser son projet tout en ayant l’œil sur l’emplacement de son ancien commerce dans le vieux Saint-Eustache qu’il qualifie de « féerique ».