Approuvée à 83,4 %, cette convention collective met fin à une période d’incertitude ayant mené à un mandat de grève générale illimitée en octobre dernier.



Le 22 octobre 2024, les travailleurs et travailleuses de Sonaca avaient voté pour un mandat de grève illimitée, dénonçant la lenteur des négociations et l’écart salarial entre leur usine et celles des autres entreprises de la région. En tant que seule usine canadienne capable de fabriquer des ailes d’avion en aluminium de 18 mètres de long sur 3 mètres de large, Sonaca occupe une place stratégique dans l’aéronautique québécoise.



La CSN avait alors mis en garde contre le risque d’exode de la main-d’œuvre qualifiée si l’entreprise n’améliorait pas ses conditions. Le 4 décembre, après une vingtaine de séances de négociation, les employés avaient manifesté devant leur usine, exerçant une pression accrue sur la direction. C’est finalement le 14 février 2025 qu’une entente a été conclue.



<h2>Une convention collective gagnante</h2>



Selon les informations fournies par le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Sonaca Montréal – CSN, cette entente de cinq ans prévoit :



&#8211; Une hausse salariale de 29 % d’ici 2029, avec une augmentation immédiate de 3,65 $/h, atteignant jusqu’à 10,04 $/h après quatre ans.



&#8211; Une bonification de 2 % du régime de retraite et l’implantation d’un programme de retraite progressive dès 55 ans.



&#8211; Une meilleure protection contre la sous-traitance et l’embauche via des agences, garantissant plus de stabilité.



&#8211; Des primes, vacances et congés améliorés, ainsi qu’une révision des horaires de fin de semaine.



<h2>Un message fort pour l’industrie</h2>



Pour Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Sonaca Montréal – CSN, cette entente envoie un signal clair : « Cette victoire est le fruit de la solidarité et de la détermination de nos membres. Nous avons maintenant des conditions à la hauteur d’un joueur majeur de l’aéronautique. »



De son côté, Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN, rappelle l’importance de la région dans l’aéronautique et la nécessité pour Sonaca de fidéliser sa main-d’œuvre spécialisée.



<h2>Un impact régional</h2>



Selon Judith Trudeau, vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides – CSN, cet accord consolide le poids économique du secteur aéronautique et assure des emplois de qualité pour la région.

Même si plusieurs entrepreneurs ont sûrement des idées pour profiter, ou à tout le moins pour atténuer l’impact, des éventuels tarifs, le gouvernement provincial veut donner un coup de pouce au niveau des liquidités avec deux éléments principaux au cœur de ces nouveaux programmes&nbsp;: la diversification des marchés et la productivité.



Du côté de la CDPQ, le programme d’aide lancé le 6 février se déploie sur trois piliers&nbsp;: le capital, l’expertise et le réseau. Du côté du capital, il est évident que les entreprises voient un ralentissement dans leur carnet de commandes puisque le contexte économique reste incertain. Pour l’expertise, la CDPQ est actionnaire de l’entreprise Vooban qui réalisera les mandats de transformations technologiques des entreprises, tant au niveau de l’automatisation, la robotisation, la numérisation et l’implantation des systèmes d’intelligence artificielle. Un appel de projets sera lancé dans les prochaines semaines. Finalement, pour le réseau, la CDPQ permettra aux entreprises de consulter son réseau d’environ 5000 sociétés dans 70 pays pour diversifier leurs marchés.



Du côté d’Investissements Québec, un nouveau programme nommé Panorama a été lancé le 19 février. Son but est d’offrir du financement et de l’accompagnement aux entreprises désirant développer de nouveaux marchés et s’implanter dans d’autres pays, soit pour faire de la représentation, de la vente directe ou de la logistique. La PDG d’Investissement Bicha Ngo partage que&nbsp;: «&nbsp;Investissement Québec est plus que jamais prêt à se tenir aux côtés des entreprises pour faire face à une guerre tarifaire. […] Nous disposons de la flexibilité financière, de l’expertise et du réseau international nécessaires pour soutenir les entreprises québécoises dans leurs démarches.&nbsp;»



Deux organismes dans la région sont également mis à contribution : Laurentides international du réseau des Organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX) et Connexion Laurentides du réseau des Espaces régionaux d’accélération et de croissance (ÉRAC). Une stagiaire en politique internationale est maintenant en poste au bureau de la députée des Plaines Lucie Lecours pour « faire le portrait des entreprises qui vont éprouver de la difficulté, pour qui les tarifs seront des enjeux, pour les aider à avoir tous les outils mis en place par le gouvernement », partage la députée.



Les entreprises ne devraient pas être laissées à elles-mêmes dans le contexte actuel et une fois de plus, le monde des affaires et le gouvernement s’arriment pour faire briller ses acteurs et démonter la force et la pertinence du modèle québécois.

Miser sur le modèle québécois face aux menaces des États-Unis

Pour l’occasion, Tourisme Mirabel a donné le coup d’envoi à la Cabane à sucre Éthier de Saint-Benoît où producteurs, politiciens et conseillers économiques étaient réunis pour déguster des grands-pères dans le sirop.



La maîtresse de cérémonie, Véronique Durocher, directrice de Tourisme Mirabel, souligne le côté traditionnel, patrimonial et familial de la production acéricole. Le lieu choisi pour la conférence de presse n’était pas anodin, l’érablière de la famille Éthier a été rénovée cette année avec un plancher de béton remis à niveau, un nouvel établi, mais surtout une nouvelle bouilloire pour continuer leur production qui remonte aux années 70, en pleine période trouble pour les agriculteurs de la région en conflit avec le gouvernement fédéral.



<h2>En amour avec l’érable</h2>



Pour Stéphane Michaud, le président de Tourisme Mirabel, l’érable est bien plus qu’une sucrerie saisonnière. Il en parle avec passion. Pour lui, l’érable, ça se rapproche de l’amour. L’amour qui nous amène à nous rassembler en famille, à profiter des cadeaux de la nature et à réchauffer les cœurs après la rudesse de l’hiver. «&nbsp;Qui est de mauvaise humeur à la cabane à sucre !?&nbsp;» demande M. Michaud avec un sourire en coin.



Il a aussi énuméré les orientations&nbsp;prises par Tourisme Mirabel et mises de l’avant dans la stratégie de l’érable 2025-2029 : mobiliser la communauté acéricole; solidifier une structure de gouvernance permanente; développer la résilience de l’industrie; soutenir et amener les entreprises à innover; favoriser le rayonnement des produits de l’érable et se positionner comme pôle touristique.



Tourisme Mirabel a même inauguré dernièrement un Bureau de l’érable et la thématique annuelle est «&nbsp;L’histoire&nbsp;». L’organisme est d’ailleurs à la recherche de la plus vieille érablière qui bouille encore son sirop à Mirabel. L’objectif de Tourisme Mirabel, avec sa désignation de Capitale internationale de l’érable établie grâce au député bloquiste Jean-Denis Garon, est vraiment d’augmenter l’attraction toute l’année pour nos produits de l’érable et non pas seulement les trois mois de la saison des sucres.



<h2>De quoi négocier avec nos voisins</h2>



De son côté, Patrick Charbonneau se réjouit de la Stratégie de l’érable adoptée par le conseil de ville avec un investissement de 30&nbsp;000$ pour trouver de nouvelles façons de faire rayonner nos cabanes à sucre. Il interpellait, un peu à la blague, ses collègues des autres paliers de gouvernement pour échanger quelques cannes de sirop contre une exemption des tarifs de 25%. «&nbsp;Quand des Américains s’attardent à des produits locaux qu’on a, on a peut-être un petit quelque chose pour aller négocier&nbsp;», mentionne M. Charbonneau alors qu’il abordait la série The Sticky sur Netflix qui raconte, avec beaucoup de liberté, le vol de plusieurs millions de dollars de sirop qui avait eu lieu il y a quelques années dans la province.



Le député Jean-Denis Garon a fait l’aller-retour de Victoriaville, où se déroule le caucus de son parti, pour raconter les péripéties qui ont mené à la dénomination de Capitale internationale de l’érable. La mention initiale était la Capitale mondiale de l’érable, mais ce titre était déjà attribué à Plessisville dont le maire a mis en demeure le député. Heureusement, l’immunité parlementaire lui a permis de se soustraire des ennuis judiciaires. «&nbsp;Comme on est bon joueur et que le titre de Capitale intergalactique était déjà pris, on a changé pour Capitale internationale de l’érable&nbsp;», partage avec humour M. Garon.



C’est donc toute une communauté qui s’active autour de l’érable qui a de quoi nous rendre fiers de nos hivers, de notre nature, de notre résilience, de nos familles et de notre identité.

Sonaca : Une entente historique après un long bras de fer syndical

Une convention collective gagnante

Un message fort pour l’industrie

Un impact régional