En annonçant vouloir modifier le zonage de 420 000 mètres carrés de terrains agricoles, en janvier, le maire Bouchard avait soulevé l’indignation de plusieurs résidants de ce secteur. À tel point que l’adoption du règlement de zonage avait dû être reportée, au grand soulagement des citoyens présents lors de la séance du conseil municipal du 26 janvier.
Ce n’était que partie remise, le maire Jean Bouchard s’étant montré clair à ce sujet. Et de fait, celui‑ci a annoncé, en mai, la tenue d’une consultation publique le 25 juin afin de donner aux Mirabellois plus de détails sur ce changement de zonage et leur permettre de s’exprimer pleinement à ce sujet.
Plusieurs personnes se sont donc pointées à la consultation du 25 juin, mais peu d’entre elles ont émis des commentaires, à l’exception du citoyen Alain Therrien, qui s’oppose avec vigueur aux plans de développement commercial et industriel de l’administration Bouchard. Le maire a précisé qu’il ne vise pas les industries lourdes, mais simplement agrandir l’espace industriel, qui existe déjà non loin de là.
Alain Therrien a alors signifié au maire Bouchard qu’il se chargeait de convaincre le maximum de résidants de la zone concernée de se déplacer le 4 août pour signer le registre référendaire, lequel, s’il est tenu par la suite, pourrait mener au blocage du projet.
Ce qu’il a fait. «J’ai fait du porte-à-porte et les citoyens ne veulent pas voir agrandir la zone industrielle», a‑t‑il dit au maire, au cours de la séance du conseil municipal du 14 juillet. Notons que seuls les résidants de la zone concernée peuvent signer ce registre et qu’ils doivent être au moins 24 signataires.
Le maire Bouchard, lui, n’est pas de cet avis. «La communauté et le conseil municipal en veulent», a‑t‑il rétorqué au citoyen Therrien.
Comme le projet de fermettes est tributaire du changement de zonage en vue de consacrer une partie de l’espace à la commercialisation et à l’industrialisation, le maire Bouchard se montre plutôt réfractaire à l’idée de scinder en deux son projet. Si le changement de zonage ne passe pas, il n’y aura pas de fermettes non plus, a‑t‑il laissé savoir.
La signature ou pas du registre référendaire, le 4 août prochain, sera donc déterminante quant à l’avenir du projet envisagé par l’administration municipale.