La statue en quesion a, en effet, été réinstallée sur son socle au mois de septembre dernier, sur la promenade Paul-Sauvé, en bordure de la rivière des Mille-Îles, à l’arrière de l’église Saint-Eustache.
Réalisée par le Groupe Rogers, la statue, est une reproduction de l’œuvre réalisée par l’artiste-sculpteur Louis Parent, aujourd’hui décédé.
Cette fois-ci, la statue a été reproduite en résine avec une patine fini bronze afin d’éviter un autre vol. Rappelons que l’œuvre originale a été volée pour une première fois en 2008, et que sa reproduction en bronze a été volée une seconde fois en 2013.
«Sur la promenade nommée en son honneur, il nous apparaissait incontournable qu’une nouvelle statue à son effigie soit à nouveau mise en place de façon permanente, pour observer notre devoir de mémoire envers l’un des hommes politiques les plus marquants de notre histoire. La promenade étant aujourd’hui un lieu très fréquenté des résidants et des visiteurs de l’extérieur, la présence de la statue permet à un plus grand nombre de personnes de mieux connaître les réalisations de l’homme de cœur et de conviction qu’il fut, et le rôle important qu’il a joué à l’échelle locale, régionale et nationale», a tenu à mentionner le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron.
Un citoyen d’exception
En plus d’une carrière militaire au cours de laquelle il s’est illustré pour faits d’armes – notamment en tant qu’acteur de la bataille de Normandie – Paul Sauvé le citoyen aura connu une brillante carrière politique. Il fut élu pour la première fois le 4 novembre 1930 comme député conservateur dans le comté des Deux-Montagnes. En 1936, il est réélu sous l’effigie du parti de l’Union nationale.
Sous le cabinet de Duplessis, Paul Sauvé est nommé ministre du Bien-être social et de la Jeunesse. À ce titre, il est l’instigateur de mesures jeunesse jugées alors les plus avant-gardistes qui soient au pays.
À la mort de Maurice Duplessis, en septembre 1959, M. Sauvé devient premier ministre du Québec, avant de décéder subitement à son tour, le 2 janvier 1960. Bien que son règne à la tête du gouvernement québécois n’ait été que de 112 jours, il s’est avéré marquant, puisqu’il a pavé la voie à la Révolution tranquille.