Ces paroles sont celles de Karine Mélano, 38 ans, atteinte de déficience légère, qui ajoute: «Je ne serais pas capable de vivre en condo ou dans une maison.»
Accompagnée de Caroline Dupuis, directrice du Regroupement pour la concertation des personnes handicapées des Laurentides, et de Tania Reda, directrice du Mouvement Personne d’Abord, de Sainte-Thérèse, la jeune femme s’est exprimée sur une problématique que l’on rencontre dans la région, soit la rareté des logements supervisés pour des gens atteints de déficience intellectuelle ou de handicaps.
Cette problématique a mené le Regroupement pour la concertation des personnes handicapées des Laurentides vers un vaste chantier qui s’échelonnera en deux temps, soit une cueillette de données quantitatives et qualitatives sur les ressources résidentielles pour les gens ayant un handicap. S’en suivra, le 30 avril 2015, un forum régional où l’on présentera les résultats de cette enquête, mais surtout où l’on tentera de trouver des solutions en matière de ressources résidentielles.
«Les personnes comme Karine ne veulent pas d’une ressource de type famille d’accueil. Elles souhaitent vivre avec un peu de supervision», soutient Caroline Dupuis.
Actuellement, on compte seulement deux tours à logements adaptés dans la région, la première à Boisbriand, le Rosa Blenda, la seconde à Saint-Eustache. Dans les deux cas, il s’agit d’immeubles à six logements, dont cinq sont occupés par des gens vivant avec un handicap.
À noter que le projet Les ressources résidentielles pour les personnes handicapées dans les Laurentides; mieux connaître pour mieux agir est en cours depuis deux mois sur tout le territoire des Laurentides.