Un mois a passé depuis la rentrée en classe de quelque 45 000 élèves dans les Basses-Laurentides. En entrevue avec votre hebdo L’ÉVEIL, Nathalie Joannette, directrice générale du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI), a dressé un portrait flatteur de cette rentrée bien particulière en cette ère pandémique.
Depuis mars 2020, les élèves, comme les enseignants, ne l’ont pas eu facile. Forcés de rester à la maison, un comme l’autre a dû s’adapter à cette nouvelle situation, en redoublant d’efforts et de créativité. Alors qu’en septembre dernier, on pensait bien vivre une rentrée « normale », ce le fut presque, mais on doit continuer de s’ajuster.
« Nous nous sommes tous laissés en juin avec l’espoir puisque nous étions tous en zone verte, mais nous sommes revenus en août en se disant que le virus existait encore et que ce n’était pas fini. Le premier message que nous avons lancé est que la COVID est là pour rester et que nous devons travailler à l’intégrer à nos vies », a indiqué Nathalie Joannette qui, avec le soutien de son équipe, est donc demeurée en constante communication avec les parents d’élèves et les enseignants afin de faciliter cette rentrée pour tous.
Heureusement, le partenariat avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides est « exceptionnel », a dit Mme Joannette, ce qui a eu pour effet de simplifier la tâche en début d’année, pour implanter des cliniques de vaccination dans les écoles, notamment.
« Sept établissements ont été visités par une unité mobile de vaccination en début d’année. Nous avons par ailleurs été choisis par le CISSS des Laurentides pour être projet pilote pour l’utilisation de tests par gargarisme. C’est en cours de déploiement actuellement dans toutes nos écoles primaires et secondaires et nous en sommes très fiers », d’ajouter Mme Joannette.
Jusqu’à présent, depuis le début de l’année scolaire, une centaine d’élèves du primaire et une vingtaine du secondaire, sur des dizaines de milliers, ont été testés positifs à la COVID-19 et retirés de leur milieu. Au CSSMI, de préciser la directrice générale, « on continue de porter le masque, de garder nos distances et de nettoyer nos mains ». Les efforts déployés portent fruits.
Le CSSMI en chiffres
Doté d’un budget de 506 M$, le CSSMI dessert 16 villes dans 4 MRC situées sur le territoire des Basses-Laurentides. Il compte par ailleurs 80 établissements, soit 60 écoles primaires (+3 pavillons), 13 écoles secondaires, incluant l’école régionale des Érables (+2 pavillons), 2 centres de formation générale aux adultes, 5 centres de formation professionnelle (+ 3 pavillons pour FGA et FP) et 1 centre de services avec 8 directions de services administratifs et la Direction générale.
Les 45 000 élèves du CSSMI sont partagés entre le préscolaire et le primaire (24 575 élèves), le secondaire (15154 élèves) et la formation générale aux adultes (6000 élèves). On offre au CSSMI 39 programmes menant à un diplôme d’études professionnelles ou à une attestation de spécialisation professionnelle.
Quelque 201 autobus scolaires et 200 berlines parcourent en moyenne 35 000 kilomètres par jour pour couvrir le territoire qui s’étend sur 800 kilomètres carrés.
Le CSSMI compte en outre 9500 employés dont 5120 enseignants. Depuis 2012, il a subi une croissance de 15 % au niveau du nombre d’élèves. Les 39 000 élèves qui fréquentent le primaire et le secondaire représentent un sommet historique pour le CSSMI qui doit donc s’adapter à cette hausse d’achalandage. Depuis l’année dernière, on a embauché plus de 1500 personnes alors que 2592 entrevues virtuelles ont été réalisées par le personnel du service des ressources humaines, soit une moyenne de 50 entrevues par semaine.
« Au cours de la dernière année, a conclu Nathalie Joannette, nous sommes également passés à travers la transformation de la commission scolaire en centre de services. Tout cela démontre qu’il faut être agile comme organisation et être capable de profiter des défis et de les transformer en opportunité. »
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