Le document regroupe 250 signatures de citoyens demandant une réévaluation quant au choix du futur emplacement de la bibliothèque. «Il y a eu des fuites puisque nous en sommes simplement à l’étape des discussions», a dit le maire Pascal Quevillon en entrevue téléphonique.
Les élus étudient cinq possibilités: le statu quo, le local de l’ancien club vidéo, une esquisse pour un nouveau bâtiment, la salle des loisirs et la bibliothèque du monastère de l’abbaye d’Oka. C’est justement sur ce dernier lieu que porte la pétition présentée aux élus okois.
«Les motivations m’ayant poussé à déposer une pétition concernant la relocalisation de la bibliothèque municipale d’Oka sont bien simples: j’espère l’accessibilité et la sécurité pour le plus grand nombre d’utilisateurs possible.» C’est ce qu’a souligné, dans un document écrit, l’instigateur de la pétition, Alexandre Boivin, précisant que «ceux voulant devenir utilisateurs de la bibliothèque n’auront plus le choix de s’y rendre en véhicule».
Bien qu’il étudie ce lieu comme un des choix possibles, le maire d’Oka est bien conscient de la problématique de son accessibilité. «L’endroit est toutefois intéressant. Presque tout est déjà là. Mais, certains trouvent le lieu loin. La pétition mentionne qu’une garderie bénéficie du lieu actuel de la bibliothèque. Près du monastère, il y a une école secondaire qui pourrait aussi en profiter. L’abbaye d’Oka n’est qu’une des idées avancées. Je le répète, le conseil n’a pas pris de décision. Si l’abbaye devient notre option, nous ferons une présentation aux citoyens pour en discuter», a précisé le maire Quevillon.
Selon le premier magistrat d’Oka, l’ancienne bibliothèque des moines trappistes comporte plusieurs avantages: faible coût d’aménagement, faible coût de location, compte tenu des obligations qu’a la Corporation face à la Municipalité, mise en valeur d’un lieu patrimonial, espace plus convivial. Un contraste important, de l’avis de M. Quevillon, avec les 300 000 $ pour le même nombre de pieds carrés qu’actuellement avec le local de l’ancien club vidéo ou les 2 M$ d’une nouvelle bâtisse.
Quant au choix de la salle des loisirs, les élus auraient à en aménager une autre. «Présentement, les 300 membres de la bibliothèque prennent leurs livres et s’en vont. Nous croyons qu’à l’abbaye, ils profiteraient des lieux pour lire. Nous envisageons même une augmentation de l’achalandage», a fait valoir le maire.
L’administration municipale et l’initiateur de la pétition s’entendent toutefois pour dire que les options impliquant des locaux privés représenteraient des frais de location permanents pour la Municipalité.
«Nous ne sommes nullement contre une relocalisation de la bibliothèque. Bien au contraire, nous saluons les efforts du maire et du conseil municipal», a écrit Alexandre Boivin, qui a aussi proposé le 63, rue Notre-Dame et l’idée d’un membre du conseil de bande de Kanesatake de créer en partenariat un espace commun servant de bibliothèque et de musée amérindien.