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Que fait Héma-Québec avec votre don de sang?

Que fait Héma-Québec avec votre don de sang?

Publié le 05/10/2014

Héma-Québec livre plus de 500 000 produits sanguins par année aux différents hôpitaux de la Belle Province, aussi l’effort de chacun se révèle d’une importance capitale et peut même sauver des vies. C’est pourquoi l’organisme compte sur la générosité des citoyens lors de différentes collectes de sang.

Que fait donc Héma-Québec avec tous ces prélèvements sanguins? Curieux de le savoir, quelques membres du Club Kiwanis Saint-Eustache sont allés visiter le centre d’Héma-Québec de Montréal, juste avant leur collecte de sang du 2 octobre dernier.

Accueillis par Laurent-Paul Ménard, responsable des communications, les visiteurs ont d’abord vu à quel point la recherche de donneurs préoccupe Héma-Québec. Près d’une douzaine de téléphonistes auxquels se joignent une quinzaine d’étudiants bénévoles qui effectuent des centaines d’appels quotidiennement pour rappeler aux anciens donneurs de faire un nouveau don de sang.

Mis à part les donneurs occasionnels, le centre compte sur une banque approximative de 160 000 donneurs de sang, que l’organisme souhaiterait augmenter tant les besoins sont cruciaux.

Si l’on accorde une telle importance à la multiplication des prélèvements, c’est que chacune des composantes du sang sera éventuellement utilisée à des fins précises, selon les besoins des malades.

C’est une véritable course contre la montre qui s’opère lorsqu’un camion arrive au centre d’Héma-Québec avec les dons de sang, fait remarquer Laurent-Paul Ménard, lors de la tournée des salles de travail.

Chaque poche de sang passera d’abord dans la centrifugeuse afin que les produits dans le sang y soient transformés et ensuite séparés. On élimine par filtration la quasi-totalité des globules blancs pour réduire le risque de réaction transfusionnelle.

Tous les produits sont placés en zone de quarantaine en attendant d’être rigoureusement analysés, puis étiquetés. Il faut savoir qu’il est aujourd’hui possible de retracer tout donneur et receveur de sang, fait savoir Laurent-Paul Ménard. «Chez Héma-Québec, il y a vraiment une obsession de la sécurité depuis le scandale du sang contaminé [dans les années 1980-1990])», explique-t-il.

La durée de vie des plaquettes n’étant que de cinq jours, elles sont rapidement extraites du plasma en laboratoire par les techniciens dûment formés, pour ensuite être placées à la fraîcheur et fréquemment secouées en attendant d’être redéployées vers un établissement médical.

En plus de son utilisation en situation d’urgence, le plasma entre dans la fabrication de certains médicaments, aussi en conserve-t-on une quantité importante dans les congélateurs. L’organisme ne parvient qu’à garder autour de 55 000 litres par année, alors qu’il lui en faudrait 200 000 litres.

Ce centre situé dans l’arrondissement Saint-Laurent ressemble en fait à une fourmilière: tous les employés et techniciens s’activent à leur tâche avec minutie. Il le faut. Le centre doit répondre quotidiennement aux demandes des établissements hospitaliers: autour de 200 commandes en produits sanguins labiles. Sept jours sur sept, 24 heures sur 24.

C’est que le centre de Montréal reçoit les dons de tout le secteur ouest du Québec, tandis que celui situé dans la Vieille Capitale s’occupe des régions plus à l’est de la province.