Le projet de loi C-226 du Bloc québécois avait pour seul effet, rappelle la formation politique dans un communiqué de presse, de modifier la Loi sur le multiculturalisme canadien afin qu’elle ne s’applique pas au Québec.
Le texte du projet de loi s’énonçait ainsi: «… attendu que les Québécois forment une nation et que, de ce fait, ils ont en main tous les outils nécessaires à la définition de leur identité et à la protection de leurs valeurs communes, notamment en ce qui a trait à la protection de la langue française, à la séparation de l’État et de la religion et à l’égalité des sexes».
Tous les partis fédéraux ont voté, à la Chambre des communes, contre ce projet dès la première occasion la semaine dernière.
Un rejet de la différence québécoise
«Les fédéralistes confondent diversité culturelle et multiculturalisme. Le Québec est depuis longtemps métissé serré et il lui revient de choisir son modèle d’intégration et son vivre-ensemble. Le Québec refuse de se faire imposer une idéologie politique qui n’a réussi qu’à ghettoïser la différence. Le multiculturalisme ne convient pas au Québec, car il ne reconnaît ni ses valeurs communes (notamment le français, l’égalité des sexes et la laïcité de l’État), ni son histoire, ni sa façon de vivre ensemble», de dénoncer Luc Desilets.
«Les Québécoises et les Québécois sont les seuls à pouvoir légitimement décider de l’aménagement de leur propre société. En appuyant l’imposition du multiculturalisme au Québec, les partis fédéraux rejettent la différence québécoise, en plus de compliquer le parcours des immigrants en ne leur donnant pas l’heure juste sur le tronc commun qui leur permettra de s’épanouir sur leur terre d’accueil», de renchérir, de son côté, Louise Chabot.
«Le Bloc défendra toujours que seuls les Québécoises et les Québécois ont la légitimité pour faire leurs propres choix de société. Ce rejet de la différence québécoise démontre que le Parti libéral, le Parti conservateur et le Nouveau parti démocratique (NPD) ne reconnaissent la nation québécoise que dans la mesure où cela ne change rien», de conclure Simon Marcil.
MOTS-CLÉS
Luc Désilets
Mirabel (circonscription fédérale)
Thérèse-De Blainville (circonscription fédérale)
Louise Chabot
Rivière-de-Mille-Îles
multiculturalisme
Bloc Québécois
Simon Marcil