Un printemps hâtif et peu de précipitation : c’est qui est annoncé depuis quelques semaines. Mais outre voir la neige fondre plus rapidement, qu’est-ce que ça signifie pour la région ?
L’hiver doux et le peu de précipitation qu’il y a eu au courant de l’hiver fait en sorte que le couvert neigeux est presque disparu, voir complètement disparu pour certaine région du Québec. « Même dans les Basses-Laurentides, à Saint-Jérôme, le couvert neigeux est très bas », confirme André Monette, météorologue chez Météomédia.
Pour les trois mois prévus du printemps, soit mars, avril et mai, il n’y aura pas énormément de changement : du temps doux et du soleil. Les précipitations se verront sporadiques et possiblement condensées en quelques jours à la fois.
Ce faisant, le risque d’inondation est cette année plus bas qu’à pareille date l’année dernière. « Ça ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas, mais on ne pense pas que ce soit une saison avec beaucoup de problèmes ou sur une longue période », précise le météorologue.
Le printemps est également un moment clé pour les agriculteurs. Le temps sec apporte des avantages pour la mise en place de la production. Mais si ce temps s’étire, les problèmes risquent également de se présenter. « L’autre point aussi c’est que la nature s’éveille plus rapidement. Mais quand on a un printemps comme on a, ça ne veut pas dire que les trois mois vont être doux », ajoute M. Monette.
Les météorologues surveillent donc les rechutes qui pourraient se présenter en avril et en mai. Un premier cas pourrait d’ailleurs être observé dès l’équinoxe avec un retour en arrière. « Pour quelques semaines, on va retomber dans des températures plus froides, sous les normales de saison. Il ne faut pas penser qu’il n’y aura plus de neige », nuance le spécialiste. Les modèles météo prévoient en effet de la neige, possiblement jusqu’à la mi-avril.
Plus de risque de feux
D’un autre côté, il faudra surveiller les risques d’incendie. Comme les terres seront plus sèches, les risques augmenteront. « Ce n’est pas garanti, mais on part avec des éléments en faveur d’une saison active au niveau des feux de forêt », affirme le météorologue.
Du côté de la SOPFEU, leur plate-forme web, incluant la carte interactive des incendies, a été activée plus tôt cette année que les années précédentes
. « On a commencé à le faire pour les secteurs des environs de Gatineau, Pontiac, et un peu plus au sud, en Estrie. Actuellement, les Basses-Laurentides ne sont pas touchées », explique Isabelle Gariépy, directrice régionale de l’est du Québec.
« Le printemps est une période charnière. C’est un moment pendant lequel le risque peut augmenter très rapidement », ajoute-t-elle. Il ne suffit que de quelques heures d’ensoleillement pour que le tapis forestier, alors sec, se mette à flamber. Et avec le manque d’humidité dans le sol, causé par le peu de neige reçu, les premiers incendies pourraient se présenter plus vite qu’on le croit.
La SOPFEU est donc déjà en préparation pour la saison des feux de forêt. Les pompiers sont déjà appelés à se préparer, pour intervenir dès les premiers signes. Mais pour l’instant, cela ne touche que les secteurs plus au sud. « Les zones de danger d’incendie, on les ouvre dès que le couvert de neige disparaît. Souvent, ça part du sud-ouest et ça monte vers le nord-est de la province », soutient la directrice régionale.
La carte interactive de la SOPFEU est active depuis le 13 mars dernier. Mise à jour quotidiennement, Mme Gariépy rappelle à la population de la consulter régulièrement pour connaître les risques dans notre région.
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