« On y était pour une première fois, les trois villes du pôle d’innovation », souligne le maire de Mirabel. Il est important de noter que les deux plus grands salons sur le sujet se font en alternance entre Paris et Londres. « Ce sont les deux plus grands rendez-vous en aérospatiale et la Ville de Mirabel y est présente depuis 2017 », ajoute Annie Dell’Aniello, directrice de Mirabel économique.
Le voyage était alors tout juste après l’annonce du pôle d’innovation aéronautique. Mirabel, Longueuil et l’arrondissement de St-Laurent, à Montréal, se sont unis afin de donner une meilleure vision du domaine aérospatial. « On veut miser sur les forces de chacun pour qu’ensemble, on puisse vraiment se démarquer encore plus », souligne Mme Dell’Aniello.
L’importance de se retrouver là-bas était toute désignée. Un lieu de rencontre avec les grandes entreprises, elle permet aussi de mettre de l’avant les avantages de s’installer sur le territoire mirabellois. « On leur a signifié que le Québec est une très bonne porte d’entrée pour leur projet, maintenant qu’on aura les trois plus grandes entreprises dans une même région. », explique M. Charbonneau.
Montréal International, Aéro Montréal, Investissement Québec, Investissement Canada et les différents paliers politiques étaient également présents, histoire de donner un appui supplémentaire dans le démarchage. Mais c’est également un bon endroit pour parler aux gens d’ici des divers gouvernements, comme ils sont plus accessibles. « Il y a ces contacts-là qui sont créés et ils savent ensuite notre vision et ce qu’on peut faire comme participation au niveau économique. Les démarches sont plus rapides ensuite », mentionne M. Charbonneau.
Après toutes ces années de présence, Mirabel est maintenant reconnue. « On est riche de notre histoire. Parfois on arrive à l’international et on parle de Montréal, mais les gens ne reconnaissent pas. Quand on dit Mirabel, là, ils reconnaissent le nom », sourit Mme Dell’Aniello.
Non seulement est-elle la ville où de nombreux terrains permettent l’implantation de nouvelles industries, mais également, des noms bien connus : Bombardier, Boeing, Airbus, Bell Textron, etc.
« On l’a vu aussi dans la pandémie, l’importance d’avoir des fournisseurs de proximité. On vend donc Mirabel de cette façon-là, avec l’écosystème qui est déjà présent », souligne Annie Dell’Aniello.
Encore de l’amélioration
« Je pense que c’est important de valoriser la relève. Il faut trouver une façon d’aller chercher l’intérêt de l’institutionnel à venir s’installer ici pour créer un autre levier », partage le maire de Mirabel. Il amène également l’aspect du bassin de main-d’œuvre qualifiée qui se trouve dans la métropole. Le fait de remonter ces travailleurs dans les Basses-Laurentides est pour lui un enjeu important.
« Les travailleurs de ce milieu ont une capacité d’achat pour une maison, mais aussi pour encourager l’économie locale : restaurant, épicerie, garderie, etc. », complète la directrice de Mirabel économique.
L’impact économique est difficile à quantifier, comme aucune certitude ne peut être faite quant aux entreprises qui viendront s’implanter. Mais les revenus nets qu’ils représentent versus le coût d’entretien qu’y mettra la ville sont d’autant plus alléchants. « Si l’Ontario est aussi fort, c’est qu’il a su développer l’industrie de l’automobile. Nous, on est en train de faire la même chose au niveau de l’aéronautique », conclut le maire de Mirabel.
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