logo journal leveil
icon journal
Parc équestre de Blainville: le changement de vocation annoncé suscite de vives réactions

Le dosser du parc équestre de Blainville suscite beaucoup de réactions.

Parc équestre de Blainville: le changement de vocation annoncé suscite de vives réactions

Publié le 18/09/2015

Nombreux sont ceux qui ont réagi à l’annonce publiée en une de la Voix des Mille-Îles de mercredi dernier et qui faisait état de la décision de la Ville de Blainville de convertir le Parc équestre en trois terrains de soccer synthétiques. Plusieurs s’opposent au projet et ne se sont d’ailleurs pas gênés pour le crier haut et fort.

Certains internautes ont notamment questionné la validité du sondage mené auprès des résidants et sur lequel l’administration blainvilloise dit s’être fiée pour mesurer leur attachement au Parc équestre.

«Une étude sur nos préférences? Nous n’avons jamais été questionnés nous? Blainville c’est grand, avez-vous demandé cela aux citoyens du quartier ou à ceux plus éloignés?», affirme cet internaute.

«Comme si c’était normal d’abolir ce site. Des terrains de soccer à Blainville, il en pleut!», dit cet autre individu concerné.

«Compétitionner à Blainville est un rêve pour plusieurs cavaliers… Il m’est inconcevable de penser que ce site exceptionnel sera retiré aux gens… C’est une grossière erreur de jugement!», est un autre exemple de commentaires émis par les opposants au projet.

Une pétition mise en ligne mardi pour demander la Ville de Blainville de reculer sur sa décision avait par ailleurs déjà recueilli, au moment d’écrire ces lignes, 4 293 signatures.

Surprise à la Fédération équestre

Prévenue de la décision de la Ville de Blainville, par le biais des médias sociaux, de mettre fin immédiatement aux compétitions hippiques sur le site du Parc équestre, la Fédération équestre du Québec (FEQ) a aussi réagi.

«La nouvelle a pris par surprise la communauté équestre du Québec. Le changement de vocation du Parc équestre de Blainville est définitivement une très mauvaise nouvelle pour le sport», a affirmé Laure Chazerand, porte-parole de la FEQ, rappelant que le Parc équestre recevait régulièrement de nombreux événements sanctionnés par la FEQ.

«En 2015, entre les mois de mai et septembre, a-t-elle indiqué, 58 journées de compétition ont été organisées, pendant 19 fins de semaine. Durant cette période, il n’y a pas eu d’activités équestres pendant deux fins de semaine.»

La Ville affirmait également, lors de l’annonce du changement de vocation du Parc équestre, lundi dernier, ne pas avoir reçu l’appui de la FEQ dans la réalisation des travaux. Celle-ci a donc communiqué avec Blainville pour en apprendre davantage au sujet de cette affirmation.

«La Ville a convenu qu’il était inexact de dire qu’elle n’a pas eu l’appui de la FEQ, puisqu’en effet, elle n’a pas mené de consultation, ni auprès de l’organisme provincial, pas plus qu’auprès des promoteurs d’événements équestres, dans l’exercice de cette décision dont elle en a le plein pouvoir», de mentionner Mme Chazerand, qui assure en outre que la FEQ va travailler avec les associations et organisateurs de compétitions pour trouver des solutions afin que le développement du sport équestre continue sa progression sur la couronne nord.

Pas question pour la Ville de revenir sur sa décision

Dans une lettre qu’il a fait parvenir au Nord Info, le maire Richard Perreault est clair: pas question pour lui et son administration municipale de revenir sur la décision de convertir le Parc équestre.

«Il était certain qu’une annonce de cette ampleur allait faire réagir, mais au fond, qui réagit jusqu’à maintenant?», écrit le maire Perreault. «Pour la plupart, poursuit-il, ce sont des gens qui pratiquent les sports équestres ou qui aiment les compétitions équestres. Qu’en est-il des Blainvillois qui ne s’intéressent pas à ce type d’activités et qui fréquentent le Parc équestre pour les activités organisées par la Ville?»

M. Perreault affirme plutôt avoir entendu un tout autre son de cloche de la part de ses citoyens depuis que l’annonce a été faite, lundi.

«Les Blainvillois que je rencontre nous félicitent d’avoir pris cette décision, car ils veulent que leurs taxes servent à payer des infrastructures dont ils bénéficient. C’est pourquoi nous avons redonné le Parc équestre à la population blainvilloise

Quant à la pétition qui circule, M. Perreault est d’avis que peu des 4 000 signataires sont originaires de Blainville.

«Nous ne travaillons pas pour les gens de l’extérieur de la Ville. Nous sommes imputables aux Blainvillois, et ceux-ci appuient le projet. Nous pensons également aux quelque 3 000 enfants inscrits annuellement au soccer, au football et au baseball, et dont les besoins en équipements et infrastructures sont bel et bien existants. Cela aussi, c’est un échantillon intéressant! Allez leur demander ce qu’ils pensent du projet!»

Pour ce qui est du sondage que plusieurs ont décrié, «il a été réalisé par une firme sérieuse!», assure Richard Perreault.

«En résumé, a conclu le maire de Blainville, il n’y a aucune controverse concernant le projet annoncé lundi et mon administration va de l’avant.»