Le comptoir d’entraide de Ste-Scholastique est, depuis trois ans, un commerce qui se veut présent dans la communauté. Sa propriétaire y travaille d’arrache-pied, mais réussi toujours aussi difficilement à sortir la tête de l’eau.
Véronique Nantel, propriétaire du comptoir OSÉES Ste-Scho travaille fort. Elle cherche également des gens qui veulent travailler fort pour l’OBNL. « Je suis entrain de remanier mon conseil d’administration (CA) », affirme-t-elle.
Le CA doit remplir certaines tâches comme la mise en place de levée de fonds pour le maintien de l’organisme. Un investissement qui est malheureusement manquant à l’heure actuelle et qui crée le débalancement que l’on connaît. « C’est les gens les plus importants de l’OBNL, parce que c’est eux qui m’emploient », rappelle-t-elle.
L’entrée d’argent doit donc se faire avec l’aide du CA pour compenser ce que les ventes ne peuvent rapporter par leurs petits prix. « Après avoir payé le loyer, mon salaire, l’électricité, les assurances et le conteneur, c’est ce montant-là qui retourne à la communauté », ajoute la propriétaire. Et des projets pour la communauté, Véronique Nantel en a à revendre.
Elle ne peut cependant pas les accomplir comme ils doivent être approuvés par le conseil, lorsqu’il se réunit. L’investissement en temps et en argent se doit aussi d’être cohérent avec ce que peut offrir le comptoir « C’est normal, c’est long monter un bon conseil », souligne la Mirabelloise. La présence de la communauté est essentielle selon elle pour que le comptoir fonctionne.
« Ce n’est pas que je n’ai pas de clients. C’est que je n’ai pas un nombre assez important pour pouvoir rentrer dans mes dépenses », ajoute-t-elle. Plusieurs événements qu’elle a organisés dans le magasin lui prouvent que les gens sont intéressés. La vente à 1 $ a lui seul a rempli le local de gens qui venaient jeter un coup d’œil.
Épuisement
« C’est dur de se sentir seul dans son combat », souligne Véronique Nantel. Non seulement est-elle seule à gérer l’OBNL, mais en plus, elle y travaille majoritairement seule. Elle a d’ailleurs subi un coup dans les derniers mois. Un épuisement qui l’a forcé à diminuer ses heures d’ouverture et à réorganiser son emploi du temps. « Mais regarde, même si je ne suis pas ouverte, je suis ici encore », sourit-elle.
Malgré les derniers mois difficiles, Véronique garde le cap et reprend l’élan. Plusieurs personnes lui ont d’ailleurs montré l’importance qu’elle avait pour eux afin de l’encourager. Un effet qui se fait sentir.
« J’aimerais pouvoir mettre un peu d’argent de côté pour un jour pouvoir avoir une bâtisse qui m’appartient. On serait plus autonome », affirme la femme d’affaires. Après avoir contacté la Ville directement, elle soutient avoir de bon lien avec eux. Malheureusement, pour une question d’équité, ces derniers ne peuvent offrir de montant d’argent pour aider le comptoir. La recherche de solutions afin de donner lui de la visibilité et la faire rayonner est cependant envisagée.
« Ce que je trouve plate, c’est que ça ait pris trois ans et un cri du cœur de ma part pour que les gens réagissent », s’attriste Véronique. Plusieurs citoyens veulent s’assurer de garder le comptoir d’aide, mais pour ça, il faudra de l’investissement réel. Un premier pas dans la bonne direction a cependant été fait avec une soirée Zumba le vendredi 8, organisée par Chantale. « C’est elle qui m’a recrinqué pour repartir », tient-elle à ajouter.
La responsable du comptoir espère pouvoir aller chercher un maximum de citoyens afin de créer un sentiment d’appartenance envers le petit commerce. Sans être directement dans le Conseil d’administration, les gens peuvent tout de même s’impliquer en tant que membre du comptoir. Sans payer d’adhésion, il permet à ceux qui veulent s’impliquer d’assister à l’AGA annuel.
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