Selon les autorités municipales, le projet suscite depuis plusieurs mois maintes et maintes questions notamment du point de vue environnemental, de l’acceptabilité sociale ainsi que du point de vue économique et de la sécurité publique. Elles jugent, en outre, qu’il est plus que temps «de se pencher sur des sources d’énergie renouvelables, de minimiser notre dépendance au pétrole et de diversifier nos sources d’approvisionnement en énergie».
Mirabel parmi les plus touchées
«Il y a lieu de croire, selon les informations obtenues à ce jour, que les nappes phréatiques, les milieux humides et les terres agricoles de Mirabel pourraient être menacés par ce projet», d’indiquer le maire de Mirabel, Jean Bouchard. Il ajoute que la Ville de Mirabel «est l’une des municipalités les plus touchées puisque le tracé du pipeline proposé s’étend sur plus de 37 kilomètres sur son territoire et fera transiter quelque 1 100 000 barils de pétrole brut, par jour».
Trop peu de réponses claires ont été obtenues aux nombreuses questions posées à TransCanada, selon M. Bouchard:«Qu’est-ce que ce projet apporterait à la Ville si ce n’est que d’enrichir les compagnies pétrolières qui extraient le pétrole (sables bitumineux) le plus polluant de la planète?» Il se demande également: «Mirabel a-t-elle vraiment besoin d’un deuxième oléoduc – faisant référence à celui d’Enbridge – qui traverserait son territoire sans se soucier des risques environnementaux?»
Le premier citoyen de Mirabel s’accorde, par ailleurs, avec le nouveau premier ministre du Canada qui s’est dit préoccupé par les enjeux énergétiques et les ententes conclues lors de la conférence de Paris pour réduire les gaz à effet de serre (GES). «Il est maintenant temps de passer de la parole aux actes», conclut M. Bouchard.