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Mirabel engagé dans l’éducation nourricière

Photo Marie Pier Lafleur — Les initiateurs du projet et les élèves de l’école Mer-et-Monde célébraient l’inauguration du projet Mange ton école.

Mirabel engagé dans l’éducation nourricière

Publié le 23/10/2025

Deux projets phares à Mirabel offrent aux enfants des occasions d’apprentissages ancrés dans leurs milieux.

Au printemps dernier, la Brigade nourricière annonçait se déployer dans les sept écoles du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) à Mirabel pour offrir des collations et des jardins aux élèves en partenariat avec la Caisse Desjardins de Mirabel, la ville de Mirabel, le Comptoir d’entraide populaire de Mirabel et Mirabel fête l’érable du Québec. Cet automne, c’est à l’école Mer-et-monde qu’a été inauguré le projet Mange ton école offrant un aménagement paysager comestible et des ateliers pédagogiques aux élèves en partenariat avec le Centre de services scolaire Rivière-du-Nord (CSSRDN).

Brigade nourricière

Francine Charles, conseillère municipale, et Serge Guérin, directeur général de la Caisse Desjardins de Mirabel, ont présenté l’initiative en avril dernier offrant des collations aux élèves qui en ont besoin. « Il y a des enfants dont les boîtes à lunch ne sont pas aussi garnies qu’on peut l’espérer », se désole la conseillère. « On a identifié dans un projet pilote avec deux écoles que c’était les collations qui manquaient à nos jeunes. Une fois que l’enfant a mangé son sandwich, il n’avait plus rien pour le reste de la journée. »

Maintenant que le projet pilote est une réussite et se terminait au mois de juin, les activités officielles de la brigade nourricière se déploient cette année sur les sept écoles de la CSSMI à la hauteur de deux activités par année. Un potager et un jardin aquatique permettent aussi aux élèves de s’initier à l’agriculture locale et aux produits locaux.

« On a bien senti le dynamisme de Mirabel dans ce projet-là », déclare Stéphane Michaud. « La brigade nourricière, c’est un legs à la génération future, c’est le début d’un travail structurant pour repenser notre manière de s’alimenter pour favoriser l’autonomie. »

Anabela Menezes, directrice de l’école primaire Sainte-Scholastique, avait aussi de bons mots pour les activités de l’organisme : « Grâce à leur initiative, les jeunes découvrent de nouveaux aliments, élargissent leurs horizons culinaires et développent une plus grande appréciation pour les produits locaux ».

Mange ton école

Le programme est parti d’un rêve de Stéphanie Vezeau. Une fois l’idée bien formée, Adam Beaucage s’est joint à elle pour réaliser ce projet pilote avec l’école Mer-et-Monde. « Ce n’est pas juste un jardin comestible, c’est une aventure rassembleuse, pédagogique et collective pour la région. On espère le voir durer dans le temps et continuer de fleurir dans son milieu » a-t-elle tenu à souligner.

Elle était très enthousiaste de présenter son projet le 3 octobre dernier : « On est aujourd’hui rassemblé pour célébrer l’ouverture officielle du jardin. C’est un aménagement paysager comestible : un aménagement de l’espace avec des aliments qui se mangent ou qui sont médicinaux. C’est aussi une classe extérieure au printemps et à l’automne. »

« Il y a plusieurs sections : le potager pour cultiver des plantes légumières comme des tomates, des concombres, etc. ; et la forêt nourricière : arbres et arbustes fruitiers, agrémentés de quelques fines herbes », ajoute-t-elle.

« On tenait à la forêt nourricière pour léguer un héritage à long terme. Les pruniers plantés à la maternelle, l’enfant pourra en récolter les fruits rendus en sixième année », partage Adam

Le volet éducatif et communautaire prévoit 14 ateliers. Le premier était sur la santé des sols : comment rendre le sol vivant ? Avec des semis au printemps, de la culture de micropousses à l’intérieur, les jeunes pourront mettre en pratique ce qu’ils apprennent en sciences et en mathématiques, comme des calculs de matériaux ou d’espacements.

Les deux horticulteurs ont tenu à remercier leurs partenaires dans cette aventure : les enseignantes Ariane DeBlois et Mélanie Ouellette de la brigade verte, Christophe Beauchamp, le directeur adjoint qui les a convaincus de se déployer à l’école Mer-et-Monde avec des étincelles dans les yeux.

Ils ont également bénéficié d’un accompagnement par Mirabel Économique. La Corporation de protection de l’environnement de Mirabel (CPEM) a fourni les arbres plantés en bordure de l’aire de jeu pour faire de l’ombre sur ces installations. La campagne de sociofinancement et des subventions gouvernementales auront permis de financer les 40 000 $ nécessaires à la réalisation du projet.